Priusquam te formarem in utero, novi te : et antequam exires de ventre, sanctificavi te. Misit Dominus manum suam, et tetigit os meum, et dixit mihi : Alleluia, alleluia. Tu, puer, propheta Altissimi vocaberis : præibis ante Dominum parare vias ejus. Alleluia.
Avant de te former dans le sein maternel, je t’ai connu : et avant que tu sortes du ventre maternel, je t’ai sanctifié. Le Seigneur a étendu la main, et il a touché ma bouche, et il m'a dit : Alléluia, alléluia, toi, petit enfant, tu seras appelé prophète du Très-Haut, car tu précéderas le Seigneur pour préparer ses voies. Alléluia.
Le graduel cite la parole de Dieu au prophète Jérémie et l’alléluia y ajoute (comme si c’était la suite) la prophétie dite par Zacharie lors de la circoncision de saint Jean Baptiste (le Benedictus), prophétie qui renvoie elle-même à Isaïe. Or, juste avant le Benedictus, l’évangile fait allusion au texte de Jérémie en disant que la main de Dieu était avec l’enfant (« Manus Domini erat cum illo »).
On remarquera d’autre part que ce texte de Jérémie est celui que cite en premier lieu le Catéchisme de l’Eglise catholique pour évoquer le refus de l’avortement.