Fondatrice des Ursulines (1474-1540)
Angèle se trouve à Brescia, la cité que le Pape Clément VII a appelée « la plus luthérienne de toutes les villes d'Italie ». Face à une Réforme protestante prépondérante, Angèle va affirmer son attachement à l'Eglise, à sa doctrine, à ses usages, " Etablis et confirmés par tant de saints sous l'inspiration de l'Esprit Saint." (Av. 7, 22). Cette Eglise, qui de son temps a tellement besoin de réforme, elle l'abandonne à Dieu pour qu'il " Veuille la réformer comme il lui plaît, et selon ce qu'il voit être mieux pour nous"(Av. 7, 24). Elle encourage à la Messe quotidienne, à la réception de l'Eucharistie et du Sacrement de Pénitence, pratiques tombées en désuétude autour d'elle. Elle recommande d'obéir "A ce que commande la sainte Mère Eglise." (R 8, 8) et "à son propre Evêque." (R 8, 9), alors que celui-ci n'y est jamais présent. Elle "prie et fait prier" pour l'Eglise (Av. 7, 24), pour "tout le peuple chrétien", aussi bien pour ceux qui sont pécheurs que pour ceux qui sont bien disposés (R 4, 11,13, 16).
L'Eglise est pour Angèle, " la Mère, la sainte Mère " à laquelle elle prouve son attachement en allant jusqu'à Rome vénérer les reliques et recevoir du Pape sa bénédiction pour son œuvre, et pour laquelle elle exhorte à "mener une vie nouvelle" (Av. 7, 22). Cette vie nouvelle, dans une cité blessée par tant de vengeances et de haine, consistera, entre autres, en une vraie affection fraternelle, menant à une spiritualité communautaire.
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