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Le cardinal Ricard et « Oui à la vie »

Dans une interview à Sud-Ouest (merci à Perepiscopus), le cardinal Ricard se montre, sans surprise, plus que réservé sur la marche pour la vie qui se déroule aujourd'hui à Bordeaux.

« À titre personnel, je préfère le débat à la manifestation. »

C'est amusant (ou attristant), ce « à titre personnel », car c'est peu ou prou la position de la conférence épiscopale qu'il préside.

Et ce qui est curieux est cette prise de distance, quand on voit que le cardinal et les organisateurs de la marche ont la même position sur l'avortement. Une position qui n'est pas celle de l'Eglise, qui est même à rebours d'Evangelium vitæ.

Le cardinal Ricard, répondant à la question « Êtes-vous favorable à l'abrogation de la loi Veil ? » :

« Des questions se posent, il y a des réflexions à mener, mais je ne crois pas au retour en arrière. »

Nicolas Franchinard, porte-parole de « Oui à la vie », répondant à la question : « Vous êtes contre l'avortement, on est clair là-dessus ? » :

- Non, on n'est pas clair dessus, puisqu'aujourd'hui l'avortement est un droit qui est clairement acquis dans notre société. »

- Et cela, vous le respectez ?

- Totalement, c'est un droit qui est défini par la République, mais malheureusement aujourd'hui c'est la seule solution qui est possible dans notre société si une femme se retrouve face à une grossesse non désirée. On devrait leur proposer d'autres solutions.

Commentaires

  • Le cardinal Ricard est prudent, il manie la restriction mentale (je crois que Me Wagner en son temps avait rédigé un projet de loi), en revanche Franchinard est carrément dans le déni du droit, du droit à la vie. Il n'est qu'un criminel.

    Il n'y a pas, il n'y aura jamais de droit à tuer. Il ne pourrait y avoir qu'une tolérance (j'en frémis d'horreur en l'écrivant, mais nous sommes bien contraints de tolérer l'intolérable aujourd'hui...) compte tenu de la mentalité régnante.

    Le bien commun n'est pas commun aux enfants dans le ventre de leurs mères, la politique est le combat pour le rendre commun à tous.

    En attendant, je n'irais pas traîner derrière monsieur Franchinard, je préférerais jouer aux boules, ou regarder la téloche, ce serait plus moral.

  • Simone Weil a avoué que si les évêques s'étaient opposés à l'époque, la loi sur l'avortement ne serait pas passée . Alors qu'ils aillent maintenant marcher comme des hypocrites avec des petits ballons, le mal est fait, et je n'aimerai pas être à leur place, leur responsabilité est immense...

  • Simone Veil, que vous vouez aux gémonies, devient tout à coup pour vous une référence. Allez comprendre "jipé" !

    Pauvre jipe, je n'aimerais pas être à votre place.

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