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Quand la chose est quand même vivante…

Ci-après une dépêche de l'AFP, telle quelle.

Une étudiante de 24 ans jugée pour le meurtre de son nouveau-né en 2007 à Lyon a expliqué lui avoir donné des coups de couteau comme à "une partie" d'elle-même et non à un être vivant, au premier jour de son procès mardi devant les assises du Rhône.

"Il n'y a pas d'explication logique, pour moi c'était une partie de moi-même, ce n'était pas une vie", a expliqué l'accusée, petite brune vêtue de noir, qui comparaît libre sous contrôle judiciaire et encourt la perpétuité.

"Pour moi au départ, c'était une fausse couche, je n'avais pas créé de relations avec le bébé, c'était une chose que je ne désirais pas, ce n'était pas un être humain", a-t-elle ajouté.

"Tout s'est enchaîné si vite, ça a été la panique et je n'ai pas pu parler à ma mère", qui dormait dans la chambre voisine, a poursuivi la jeune femme qui avait obstinément dissimulé sa grossesse à son entourage, prétextant souffrir de ballonnements.

D'une voix entrecoupée de larmes, elle a expliqué alors comment elle "a eu le réflexe de mettre sa main sur la bouche" du bébé "pour éviter qu'il crie".

"Il fallait que ça se termine", dit-elle. "J'ai entendu un cri et je pensais qu'il était encore vivant. Et là j'ai paniqué et je l'ai emmené dans la cuisine", poursuit la jeune femme.

Elle lui porte alors deux coups de couteau dans le thorax, avant d'envelopper le corps dans une couverture, "sans vérifier s'il était vivant", et de le dissimuler dans un placard du salon. Elle n'avoue son geste à sa mère que plusieurs heures plus tard.

A son procès, le jeune femme a expliqué comment elle s'était enfermée dans le "mensonge" et "dans l'image de petite fille modèle", pour ne pas "décevoir" ses proches et son petit ami.

"A cette époque j'étais dans une solitude intérieure, c'était tellement confus dans la tête, c'est moi qui me suis coupée des gens", a-t-elle dit, ajoutant: "Ce n'est pas que personne n'a voulu voir, c'est moi qui n'ai pas voulu que ça se sache, même à moi j'ai menti".

Le verdict est attendu mercredi soir.

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