Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le parfum

« Six jours avant la Pâque », Jésus vient à Béthanie, pour prendre un repas avec Lazare, Marthe et Marie. Celle-ci prend une livre de parfum d'un grand prix, en oint les pieds de Jésus, qu'elle essuie de ses cheveux.

Marie réitère de façon quasi liturgique le geste qu'elle avait déjà fait dans la maison d'un pharisien. C'est pourquoi Jésus répond à Judas qu'elle a « gardé ce parfum pour le jour de ma sépulture ». Un parfum que Judas aurait bien vendu 300 deniers pour donner aux pauvres, à ce qu'il prétend. 300 deniers, c'est-à-dire une année de salaire d'ouvrier. Un parfum de grand prix, en effet. Car rien n'est trop cher pour honorer le Fils de Dieu. Rien n'est trop beau pour la liturgie.

Le texte dit : « libram unguenti nardi pistici pretiosi ». La Vulgate a retranscrit tel quel en latin le mot grec « pisticos », dont la signification, ici, est mystérieuse. On traduit généralement par « pur ». Mais « pisticos » ne veut pas dire « pur ». « Pisticos » vient de « pistis », la foi, la confiance. Un parfum « pisticos » est un parfum « de confiance ». Qu'est-ce que cela veut dire ? Le P. Lagrange a trouvé la solution, par hasard, en découvrant dans un souk de Terre Sainte un marchand de parfums qui vendait du « parfum de confiance » : il s'agissait de flacons fermés, dont on ne pouvait connaître le contenu qu'après en avoir brisé l'ouverture.

Ce « parfum de confiance » que Marie verse sur les pieds de Jésus, c'est le parfum de la foi (« pistis »). « Et la maison fut remplie de l'odeur du parfum. » Car Dieu, « par nous, répand en tous lieux le parfum de sa connaissance » ; « car nous sommes, pour Dieu, la bonne odeur du Christ parmi ceux qui se sauvent et parmi ceux qui se perdent » (II Corinthiens, 2, 14-15).

Commentaires

  • Wow! voir aussi http://www.gloria.tv/?media=59241

Les commentaires sont fermés.