Mgr Vincent Nichols, archevêque de Westminster, président de la conférence des évêques d'Angleterre et de Galles, défend le pape et l'Eglise dans le Times :
"Les abus commis sur des enfants au sein de l'Eglise romaine catholique et leur dissimulation sont profondément choquants et complètement inacceptables", écrit-il. "J'ai honte de ce qu'il s'est passé, et je comprends l'indignation et la colère que cela a provoquées."
Mais les accusations portées à l'encontre du pape Benoît XVI, ajoute-t-il, sont injustes. Quand il dirigeait la Congrégation pour la doctrine de la foi, à partir de 1990, le cardinal Joseph Ratzinger a beaucoup oeuvré pour que les affaires de pédophilie ne restent pas secrètes. "Il a mené d'importants changements dans la loi de l'Eglise" : il a notamment inclus dans le droit canonique "les délits contre des enfants sur internet", ou "l'extension des délits pédophiles pour inclure les abus sexuels contre tous les moins de 18 ans". "Il n'est pas un observateur passif. Ses actions parlent aussi bien que ses mots."
Mgr Nichols ajoute que depuis 2002, l'Eglise catholique d'Angleterre et du Pays de Galles publie chaque année le nombre des dénonciations pour actes pédophiles, et les sanctions prises : "Autant que je sache, aucune autre organisation dans ce pays ne fait cela. Ce n'est pas de la dissimulation, c'est de la divulgation claire et entière."
(AFP)