Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Une première pour le Front national

Pour la première fois, le Front national ne perd pas de voix entre le premier tour et le deuxième tour d'une élection (hors présidentielle), mais en gagne. Et cela face aux deux grandes coalitions qui rassemblent tout l'échiquier parlementaire. Il gagne 1 point dans quatre régions, de deux à quatre points dans cinq régions, et presque 7 points en Languedoc-Roussillon.

Cela veut dire deux choses. Premièrement que les électeurs ont commencé à comprendre que dans une élection à la proportionnelle, même déguisée en scrutin majoritaire à deux tours, toute voix compte pour avoir des élus. Deuxièmement que le vote FN n'est définitivement plus un vote protestataire (ou en tout cas pas plus que ne l'est le vote de gauche).

Jean-Marie Le Pen frôle les 23% en PACA, Marine Le Pen dépasse les 22% dans le Nord-Pas-de-Calais, Bruno Gollnisch monte à plus de 15% en Rhône-Alpes. En PACA, Nord-Pas-de-Calais, Languedoc-Roussillon et Lorraine, le FN dépasse son score de 2004.

Le FN aura 118 conseillers régionaux dans 12 régions, contre 156 dans 17 régions en 2004. Mais après les défections, il ne lui restait en fait que 100 conseillers.

La réforme des élections régionales avait pour but de supprimer le FN des conseils régionaux. Ce chef-d'œuvre de Jean-Pierre Raffarin eut pour résultat, en 2004, de porter la gauche au pouvoir dans presque toutes les régions. Ce qui a été réitéré en 2010. Nicolas Sarkozy avait annoncé qu'il allait tarir les voix FN. Là encore, il a perdu.

Commentaires

  • Une nouvelle qui fait du bien après cette période de disette. Ne pas se reposer sur ses lauriers pour éviter les erreurs passées.

  • le hold-up de N. Sarkozy sur les électeurs du FN est terminé, et, pardonnez-moi cette expression peu élégante, les sarkocus se sont réveillés...

    On notera également le bouleversement en ile-de-France, où, même en l'absence du FN, l'UMP se fit battre par un score sévère.

    Il faut dire que, pour la première fois de ma vie, je ne me suis pas déplacé au second tour pour porter ma voix à l'UMP, ce que je faisais habituellement, tant les socialos-communistes (on pourrait ajouter maintenant verdato-trotskystes) me révulsaient, mais Mme Pécresse et sa liste "diversité" a eu raison de mes habitudes. Je cite mon cas, car j'ai lu beaucoup de témoignages identiques au mien, ces derniers temps.

    On notera également le plantage total des sondages, pour qui le Front National était à 8%. De huit à presque douze en réalité, une erreur de presque 50% ! Erreur ou ... ?

    Seule ombre au tableau, le score, il faut bien le reconnaître, très important de la gauche. Scrutin après scrutin, et même si l'on invoque des raisons contextuelles, ce dernier ne cesse d'augmenter, en raison notamment de la substitution de population qui s'opère. Cela n'augure rien de bon pour l'avenir.

    Le Front a maintenant deux ans pour se mettre en ordre de bataille, et, espérons-le, pour renouer avec l'exploit de 2002...

  • @Ysengrin plusieurs proches ont fait le moi choix que vous et c'est également une nouveauté.
    Cela dit, sur la gauche, je ne suis pas si inquiet que cela car, l'abstention est un réservoir de voix de droite dans sa majorité ou proche du FN (le non à la Constitution UE, contre l'immigration...).

Les commentaires sont fermés.