Cette messe qui commence par « Sitientes, venite ad aquas » (vous qui avez soif, venez vers les eaux », servait autrefois de préparation au baptême. Et c'est tout le carême qui est pour les catéchumènes une préparation au baptême. Le verset de psaume fait aussi allusion à la déclaration du Christ à la Samaritaine : « Quiconque boit de cette eau aura encore soif, mais celui qui boira de l'eau que je lui donnerai n'aura plus jamais soif : l'eau que je lui donnerai deviendra en lui une source jaillissant en vie éternelle. »
La théologie orientale appelle le baptême « l'illumination ». Car le baptême ouvre les yeux de l'aveugle spirituel et lui fait voir la lumière spirituelle qui vient en lui. Dans l'évangile de cette messe, Jésus dit, dans le Temple : « Je suis la lumière du monde. »
Purifié par l'eau du baptême, le catéchumène peut « boire l'eau » que lui donne le Christ, c'est-à-dire communier à son Corps et à son Sang, et recevoir sa lumière sous un autre mode.
Ainsi parle la prière après la communion, dans la Divine Liturgie de saint Jean Chrysostome :
« Nous avons vu la vraie lumière, nous avons reçu l'Esprit céleste, nous avons trouvé la vraie foi. Nous adorons la Trinité indivisible, car c'est elle qui nous a sauvés. »