L'abstention a atteint 53,65%, soit 14 points de plus qu'au premier tour des régionales de 2004. Confirmation d'une crise majeure de la démocratie, dont le responsable est l'UMPS. Nicolas Sarkozy ne fait que l'aggraver avec sa politique spectacle et d'ouverture à gauche.
La droite parlementaire (l'UMP et ses 9 satellites) obtient, avec à peine plus de 26%, son plus mauvais score de la Ve République.
Aucun des vingt ministres et sous-ministres candidats ne devrait voir sa liste l'emporter au second tour. En Guadeloupe, la secrétaire d'Etat à l'Outre-mer, Marie-Luce Penchard, a même été éliminée dès le premier tour.
Les sondages se sont plantés, particulièrement pour le Front national (11,74%). Jean-Marie Le Pen crée la « surprise » à plus de 20%. Et Bruno Gollnisch qui était donné à moins de 10% en fait 14. Le Front national est au second tour dans 12 régions (et non 3 comme les sondeurs le prévoyaient). Nicolas Sarkozy n'a pas donc pas tué le Front national, qui remonte de façon spectaculaire et se trouve en quatrième position juste derrière les prétendus écolos. C'est un des nombreux échecs de Sarkozy. Pour celui-là, on ne lui en voudra pas.
Il faudra voir si les médias vont continuer à servir la soupe sans modération à Olivier Besancenot, dont le parti caracole à... 2,5%.
Commentaires
Un élément devrait retenir notre attention : "La droite parlementaire (l'UMP et ses 9 satellites) obtient, avec à peine plus de 26%, son plus mauvais score de la Ve République."
Ce n'est pas un hasard, et la conjoncture maussade n'explique pas tout. Lorsque l'on regarde les scores, année après année de la droite au sens très large (UMP + FN + satellites), on s'aperçoit qu'inexorablement, d'élection en élection, son poids décroît.
Le sujet est tabou, même le FN, pour l'instant, n'en parle pas : Il s'agit d'une des conséquences, parmi tant d'autres, de l'immigration de masse. Cela est clair pour tout le monde, les nouveaux Français votent en masse pour les partis de gauche. (Rappel élection présidentielle de 2007 sur le vote des musulmans : environ 1% pour JM Le Pen et 1% pour N. Sarkozy). Dans les régions qui, ces dernières années, ont le plus accueilli ces catégories de personne, le retournement est même spectaculaire : Paris, naguère bastion de droite, y compris dans ses arrondissements populaires, vote désormais à gauche et extrême-gauche (les verdato-rouge hystériques de la planète bleue). Dans le 18ème arrondissement, en 1986, le RPR élisait A. Juppé au premier tour avec plus de 56% des voix ! La Seine-saint-Denis donnait également de très bon scores au FN il y a vingt ans. Aujourd'hui, c'est terminé. Deux tiers des habitants de ce département sont issus de l'immigration récente, et les Français de souche ont, tant qu'ils le pouvaient, déserté.
Alors, que ce soit pour cette élection, ou pour toutes celles à venir, il ne faut pas se faire d'illusion : notre destin est scellé.
Rions un peu, tout de même, après ces considérations pessimistes : Songeons au Béarnais, avec son Modem et sa révolution orange... Sacré Bayrou, heureusement qu'il est là pour égayer les soirées électorales. J'avoue avoir été terriblement tourmenté en attendant ses consignes de vote pour le second tour !