Le blog Perepiscopus relaie l'information de l'archidiocèse de Rennes sur l'ordination à Fougères, demain, d'un diacre, Philippe Hebert, et cite quelques-uns de ses propos, dont celui-ci, mis en gras :
« Sans prêtre, impossible d'être baptisé, de recevoir le Corps et le Sang du Christ, d'être pardonné de ses fautes... »
Eh bien non. Je ne doute pas une seconde de la vocation vraiment sacerdotale de Philippe Hebert, mais ce n'est pas une raison pour laisser passer des bêtises. Sans prêtre, il est possible d'être baptisé, de recevoir le Corps du Christ, et d'être pardonné de ses péchés.
Tout baptisé peut baptiser à son tour, et doit le faire en cas de danger de mort, même si bien entendu le baptême est normalement conféré par un prêtre.
Il est certes préférable de recevoir le Corps du Christ de la main d'un prêtre, mais en cas de nécessité on peut le recevoir de quelqu'un d'autre. Et à la messe, de façon tout à fait régulière, des mains d'un... diacre. (Je comprends bien que Philippe Hebert veut dire que sans prêtre il n'y a pas de Corps du Christ, mais ce n'est pas ce qu'il dit.)
Il y a de multiples façons d'être pardonné de ses péchés (la prière, le jeûne, l'aumône, tout acte de charité ou de pénitence, la contrition...). L'intérêt du sacrement de pénitence est que l'on est assuré d'être pardonné de tel ou tel péché si on le reçoit selon les conditions requises.
La nécessaire revalorisation du sacerdoce ministériel ne doit pas s'accompagner de telles approximations : c'est donner des verges pour se faire battre par les tenants du prétendu esprit du Concile.