« Eurojust est un organe de l'Union européenne institué en 2002 afin d'encourager et améliorer la coordination des enquêtes et des poursuites judiciaires entre les autorités compétentes des États membres de l'Union chargées de traiter les affaires de criminalité organisée transfrontalière », lit-on sur le site de l'Union européenne.
Son président, le Portugais José da Mota, a démissionné mercredi, peu après avoir été suspendu de ses fonctions pour 30 jours par la justice portugaise pour avoir fait pression sur des magistrats afin d'arrêter des poursuites impliquant le Premier ministre portugais José Socrates dans une affaire de corruption.
Le porte-parole d'Eurojust a fait savoir que cette affaire n'entacherait pas la réputation de l'agence parce qu'il s'agissait d'une affaire nationale qui n'implique pas l'agence européenne.
Il n'empêche qu'il s'agit du président d'Eurojust, et que les faits allégués datent de 2002, alors que José da Mota était déjà membre de l'agence...
A l'époque, José Socrates était ministre de l'Environnement, et selon l'enquête il avait permis la construction d'un centre commercial sur un terrain protégé en échange de pots de vin. Deux magistrats ont affirmé que M. Mota a tenté de les persuader d'abandonner l'enquête à la demande de Jose Socrates, devenu Premier ministre, et du ministre de la Justice.