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Mercredi des Quatre-Temps de l’Avent

Pressé par le temps où nous sommes et l'habitude de notre dévotion, nous nous adressons à vous, frères très chers, avec une sollicitude toute pastorale: il faut célébrer le jeûne de décembre; par lui, de la manière la plus digne un sacrifice d'abstinence est offert pour l'achèvement de toute la récolte, à Dieu qui en a si généreusement donné les fruits. En effet, que peut-il y avoir de plus efficace que le jeûne? Par son observance, nous approchons de Dieu et, résistant au diable, nous triomphons de la séduction des vices.

De tout temps, le jeûne fut un aliment pour la vertu. De l'abstinence enfin procèdent les pensées chastes, les décisions raisonnables, les conseils salutaires, et, grâce à ces mortifications volontaires, la chair meurt à ses convoitises, l'esprit est renouvelé par la pratique des vertus. Mais, parce que le jeûne n'obtient pas seul le salut de nos âmes, complétons-le par des actes de miséricorde à l'égard des pauvres. Consacrons à la vertu ce que nous retirons au plaisir. Que devienne nourriture du pauvre l'abstinence de celui qui jeûne.

Appliquons-nous à défendre les veuves, à secourir les orphelins, à consoler les affligés, à rendre la paix aux adversaires. Qu'on accueille l'étranger, qu'on aide l'opprimé, qu'on habille l'homme sans vêtement, qu'on soigne le malade. Alors tous ceux d'entre nous qui, par ces bonnes œuvres, auront offert le sacrifice de cette miséricorde à Dieu, l'auteur de tous les biens, mériteront de recevoir de lui la récompense du Royaume céleste. Nous jeûnerons donc mercredi et vendredi; samedi, nous célébrerons également les vigiles auprès du tombeau de l'apôtre saint Pierre. Aidés par ses suffrages, puissions-nous obtenir l'objet de nos demandes par notre Seigneur Jésus-Christ, qui vit et règne avec le Père et l'Esprit Saint dans les siècles des siècles. Amen.

(Saint Léon le Grand, 2e sermon sur le jeûne du 10e mois. Lecture des matines du 3e dimanche de l'Avent.)

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