Saint Silvestre fut Abbé et fondateur de l'Ordre des Silvestrins, une branche réformée de l'Ordre de Saint Benoît. Assistant un jour aux funérailles d'un noble qui était son parent, et voyant dans le cercueil ouvert le cadavre inanimé de celui qui avait été un bel homme, il s'écria : "Je suis ce qu'il était ; mais je serai aussi ce qu'il est."(*) Aussitôt après la cérémonie, la parole du Seigneur lui revint à l'esprit : "Quiconque veut me suivre, qu'il se renonce à soi-même, prenne sa croix, et qu'alors il me suive" (Matth., 16, 24). Il se retira alors dans la solitude (Grotta fucile, près d'Osimo), pour travailler à l'œuvre de la perfection. Il mourut à l'âge de 90 ans en 1267. Les membres de son Ordre portent le costume des Bénédictins, mais de couleur bleue turquoise. L'Oraison rappelle que saint Silvestre comprit le néant de ce monde sur le bord d'une tombe ouverte et qu'il se retira dans la solitude. Comme cette pensée de la mort convient bien à la fin de l'année ecclésiastique ! Nous devrions aujourd'hui, en la fête liturgique de saint Silvestre, faire un retour sur l'année écoulée : Comme le monde, avec toute sa pompe, nous paraîtra alors peu de chose !
Dom Pius Parsch
(*) Ego sum quod hic fuit ; quod hic est, ego ero.