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Vigile de la Toussaint

Préparons nos âmes aux grâces que le ciel s'apprête à verser sur la terre, en retour des hommages de celle-ci. Telle  sera demain l'allégresse de l'Eglise, qu'elle semblera déjà se croire en possession de l'éternité. Aujourd'hui pourtant, c'est sous les livrées de la pénitence qu'elle se montre à nos yeux, confessant bien qu'elle n'est qu'une exilée. Avec elle, jeûnons  et prions. Nous aussi, que sommes-nous que des voyageurs, en ce monde où tout passe et se hâte de mourir? D'années en années, la solennité qui va s'ouvrir compte parmi nos compagnons d'autrefois des élus nouveaux qui bénissent nos pleurs et sourient à nos chants d'espérance. D'années en années, le terme se rapproche où nous-mêmes, admis à la fête des cieux, recevrons l'hommage de ceux qui nous suivent, et leur tendrons la main pour les aider à nous rejoindre au pays du bonheur sans fin. Sachons, dès cette heure, affranchir nos âmes; gardons nos cœurs libres, au sein des vaines sollicitudes, des plaisirs faux d'une terre étrangère: il n'est pour l'exilé d'autre souci que celui de son bannissement, d'autre joie que celle où il trouve l'avant-goût de la patrie.

(L'Année liturgique)

[La vigile de la Toussaint a été supprimée en 1955, en même temps que celles de l'Épiphanie, de l'Immaculée Conception, et des Apôtres à l'exception de celle des saints Pierre et Paul. Mais elle figure toujours dans le calendrier bénédictin du Barroux. Donc je la garde aussi.]

Commentaires

  • Bonjour,

    Qu'est-ce qui justifie cette suppression, ces suppressions en général ? Je sais qu'il arrive des moments où le sanctoral a tellement gonflé que certains papes veuillent faire des coupes franches.

    Merci.

  • C'est l'obsession de l'élagage. On a commencé à la serpe en 1955, on a continué à la scie en 1962, on a fini à la tronçonneuse en 1969.

  • C'est vrai qu'il sévissaient déjà dès les années 50 ...

  • Cher M. Daoudal,

    Scie, serpe et tronçonneuse ! Mais vous vous en avez oublié un : Le marteau piqueur !

    Extrait (de mémoire) d'un livre intitulé "la Marseilleise de Santa Chiara"

    "Nous vîmes arriver le nouveau curé de St Jeanne de Chantal, l'abbé Lustiger, avec son vicaire l'abbé vingt-trois. Dans la semaine qui précéda leur arrivée, le maître-autel fut détruit au marteau-piqueur, ainsi que toutes les statues de l'église"...

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