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L’Académie catholique de France. Ça commence mal…

Le 23 octobre a été inaugurée au Collège des Bernardins, à Paris, l'Académie catholique de France (ici la liste des premiers membres), avec un colloque sur le thème: "Dieu, le temps, la vie", dans le cadre de l'année Darwin.

L'intervenant vedette, si l'on en croit l'article publié par le P. Armogathe, vice-président de l'Académie catholique, dans l'Osservatore Romano, fut le Pr Dominique Lambert.

Extrait :

« Comme l'explique le professeur Dominique Lambert (Namur), "le darwinisme est une chance pour la réflexion théologique actuelle". Il doit permettre de penser, par la médiation d'une réflexion philosophique, une ontologie dynamique qui prenne au sérieux l'évolution, de façon à dépasser une ontologie trop statiquement conçue; ainsi on pourra reconnaître la place de la "contingence" dans la création, la place de la "souffrance" dans une philosophie de la nature et dans une théologie de la création et enfin il doit être possible de reconnaître le rôle de l'"attention au plus faible", qui se révèle un trait majeur de la différence anthropologique. »

Quand on sait ce que pensait Darwin des plus faibles, et de ce que le darwinisme a donné de ce côté-là (chez les nazis par exemple), ce serait à hurler de rire si ce n'était pas si atroce.

NB. Petit rappel :

« Les sauvages, les faibles de corps ou d'esprit seront bientôt éliminés ; ceux qui survivront possèderont généralement un état de santé vigoureux. Cependant, nous, les hommes civilisés, nous faisons tout notre possible pour freiner le processus d'élimination car nous construisons des asiles pour l'imbécile, le mutilé et le malade ; nous passons des lois d'assistance publique ; et nos médecins prouvent leur extrême habileté en cherchant à sauver la vie de chaque malade. Il existe une raison pour croire que la vaccination a sauvé des milliers de personnes qui auraient autrement succombé à la petite vérole. C'est ainsi que les membres faibles des sociétés civilisées parviennent à propager leur genre. Quiconque s'est occupé un jour de l'élevage d'animaux domestiques ne peut douter de la conséquence hautement nuisible que cela engendrera à la race humaine. »

(Charles Darwin, La filiation de l'homme)

Commentaires

  • Le darwinisme est la justification "scientifique" du libéralisme, comme l'a fait observer Marx dans un jour de lucidité. (Quoiqu'il ait récupéré lui aussi le darwinisme finalement)

    "il doit être possible de reconnaître le rôle de l'"attention au plus faible" Mais monsieur Daoudal, c'est du darwinisme réformé. Ici le grand homme, le supérieur le seigneur se penche vers le plus faible en qui il trouve l'expression de sa grandeur par le rapport qu'il établit au "plus faible". C'est du nietzschéisme adapté au christianisme. L'ennui, c'est que cette adaptation n'est pas possible toutes les activités se valent (j'entends les activités licites) selon le canon 208 et "ne croyez pas avoir fait un pas dans l'humilité si vous ne vous croyez pas le dernier."

    Que de contorsions intellectuelles vaines pour adapter le darwinisme !

    Le pire, cher monsieur Daoudal, c'est que l'on se réclame de la foi pour canoniser une théorie "rationnelle" (en réalité pleines de paralogismes comme par exemple la désopilante "sélection naturelle"). Ainsi, restreint-on la liberté intellectuelle dans l'Eglise... en tentant d'interdire la contradiction au nom de la science et donc de la raison.

    Tout cela serait inquiétant si l'on n'avait la foi en l'Eglise.

  • Pour être convenablement armé face aux thèses darwinistes et neo-darwinistes, et pour repérer le travail de sape de certains théologiens (au rang desquels le père Jacques Arnould, o.p.) qui cherchent à infléchir la doctrine de l'Église, il faut absolument avoir lu :

    Création et Rédemption à l'épreuve de l'évolution du père André Boulet (s.m.), Téqui, 2009.

    Présentation de l'ouvrage :
    « Puisant à la source de la Révélation, la doctrine de l'Eglise catholique sur la Création répond aux questions essentielles que tout homme se pose sur l'origine de l'univers, sur sa propre origine et sur l'origine de la souffrance et de la mort.
    De la rectitude de cette doctrine dépend la rectitude de la foi en la Rédemption opérée par Jésus-Christ, mystère central de la foi chrétienne. Le présent livre veut exposer cet enseignement aussi clairement et fidèlement que possible afin que chacun puisse s'associer pleinement à la prière de louange et d'action de grâce de l'Église pour le dessein d'amour du Père. Une louange filiale aujourd'hui gravement compromise en raison principalement d'une adhésion générale et plus ou moins consciente à la théorie évolutionniste.
    Largement vulgarisée au nom d'un prétendu consensus scientifique, elle s'impose, malgré son absence de preuves, comme un paradigme. Or on constate que leur adhésion à l'évolutionnisme conduit de nombreux théologiens à infléchir la doctrine de l'Église au point de la dénaturer. Il faut donc réouvrir le dossier scientifique et prendre en compte des recherches qui apportent des éléments nouveaux au point d'ébranler les fondements mêmes de la théorie de l'évolution.
    L'enjeu de ce débat n'est nullement académique. Il en va de la relation de l'homme à Dieu, de sa relation au monde et de sa relation à ses semblables. Il en va de son bonheur même. »

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