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Notre Dame du Mont Carmel

(Cette fête n'est plus qu'une mémoire depuis la réforme du calendrier de Jean XXIII. On lira ci-dessous quelques extraits de la présentation des origines de l'ordre du Carmel tels que les décrit le site du Carmel de France.)

L'extrémité du Mont Carmel domine la splendide baie de Haïfa. Pas très loin d'ici se trouvent les ruines du premier site de l'Ordre des Carmes.

A partir d'une époque très ancienne qui doit correspondre aux origines mêmes de la vie monastique, on était persuadé qu'Élie, Élisée et leurs disciples « les fils des prophètes » avaient établi leur demeure dans le lit de ce torrent et qu'ils y avaient inauguré la vie érémitique. Il ne faut donc pas nous étonner que des moines, désireux d'imiter la vie solitaire de ces saints prophètes, soient venus très tôt habiter dans ces parages qui étaient à l'époque bien pourvus de grottes naturelles et y aient vécu selon un genre de vie proche de celui des habitants des « laures » du désert de Judée.

Nous arrivons à la période des Croisades (fin du XIIe siècle, début du XIIIe siècle). Des pèlerins viennent à cette époque vénérer les lieux « élianiques » du vallon. Certains d'entre eux, originaires de nos contrées occidentales, attirés par la beauté des lieux et par le puissant souvenir du prophète, décident d'y rester, habitant les grottes qui avaient jadis été occupées par les moines byzantins. Eux aussi veulent y vivre en ermites à l'imitation du prophète Élie. Leur genre de vie ne diffère guère de celui de leurs prédécesseurs grecs. Ce sont les tout premiers représentants de l'Ordre des Carmes. On les appelle à l'époque « Frères ermites du Mont Carmel ».

Très vite, l'oratoire fut dédié à Notre-Dame. Ce fait qui nous paraît aujourd'hui plutôt banal eut au contraire une importance considérable pour l'évolution spirituelle ultérieure au Carmel, car très vite les ermites furent désignés du nom de « Frères ermites de Notre-Dame du Mont Carmel » et cela donna naissance à l'orientation essentiellement mariale du nouvel Ordre contemplatif.

Pendant toute la durée du XIIIe siècle, à part de rares et brèves exceptions, le Royaume Latin de Jérusalem, le seul où des ermites chrétiens purent vivre en paix, se réduisait en fait à une très étroite bande de terrain bordant le littoral méditerranéen depuis Tripoli au Nord (aujourd'hui au Liban), jusqu'à Jaffa au Sud (proche de la moderne Tel-Aviv). Le Mont Carmel, situé au bord de la Méditerranée, se trouvait en plein milieu de ce territoire, à proximité de Saint-Jean d'Acre, la capitale effective du Royaume latin. On peut même dire que c'est en grande partie en raison de cette proximité que les Carmes purent demeurer un siècle au Mont Carmel. Malgré les précautions prises par les Croisés, précautions qui se sont montrées relativement efficaces pour la protection du Carmel, les frontières orientales du Royaume étaient mal défendues et la plupart du temps extrêmement perméables aux incursions islamiques. Les ermites du Carmel connurent une première alerte en 1238 ; d'où leur premier exode. En 1291, date de la chute définitive du Royaume latin de Terre Sainte, tous furent obligés de s'enfuir. L'implantation de l'Ordre en Occident est le fruit de cet exode.

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