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Immense cæli Conditor

Immense cæli Conditor,
Qui mixta ne confunderent,
Aquæ fluenta dividens,
Cælum dedisti limitem.

Firmans locum cælestibus,
Simulque terræ rivulis,
Ut unda flammas temperet,
Terræ solum ne dissipent.

Infunde nunc, piissime,
Donum perennis gratiæ :
Fraudis novæ ne casibus
Nos error atterat vetus.

Lucem fides inveniat :
Sic luminis jubar ferat,
Ut vana cuncta terreat :
Hanc falsa nulla comprimant.

Præsta, Pater piissime,
Patrique compar Unice,
Cum Spiritu Praclito,
Regnans per omne sæculum. Amen.

Immense auteur du ciel, qui pour te mieux répondre
Des êtres où tu fis entrer chaque élément,
En divisant les eaux qui pouvaient les confondre,
Entre elles pour barrière as mis le firmament ;

Qui là-haut affermis un fond aux mers célestes,
Et rangeas par ruisseaux les nôtres au-dessous,
De crainte que du feu les ravages funestes
Ne pussent dissiper un séjour fait pour nous :

Verse dans tous nos cœurs une grâce fidèle,
Dont le secours propice ait toujours à durer ;
Empêche que l'effet d'une fraude nouvelle
Sous une vieille erreur ne nous puisse atterrer.

Fais que la foi nous donne une lumière sainte,
Et nous imprime en l'âme à tel point sa clarté,
Que jamais vain appas n'y porte aucune atteinte,
Jamais ne l'embarrasse aucune fausseté.

Accordez cette grâce à nos humbles prières,
Père incompréhensible, Homme-Dieu Jésus-Christ,
Qui régnez l'un et l'autre au séjour des lumières,
Où sans fin avec vous règne le Saint-Esprit.

(Hymne des vêpres du lundi, attribuée à saint Grégoire le Grand, traduction - particulièrement réussie, je trouve - de Pierre Corneille.)

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