Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Saints Cyrille et Méthode

Extrait de la catéchèse de Benoît XVI, le 17 juin dernier.

Les deux frères furent envoyés en Moravie par l'empereur Michel III, auquel le prince moldave Ratislav avait adressé une requête précise : « Notre peuple - lui avait-il dit - depuis qu'il a rejeté le paganisme, observe la loi chrétienne ; mais nous n'avons pas de maître qui soit en mesure de nous expliquer la véritable foi dans notre langue ». La mission connut très vite un succès insolite. En traduisant la liturgie dans la langue slave, les deux frères gagnèrent une grande sympathie auprès du peuple. Toutefois, cela suscita à leur égard l'hostilité du clergé franc, qui était arrivé précédemment en Moravie et qui considérait le territoire comme appartenant à sa juridiction ecclésiale. Pour se justifier, en 867, les deux frères se rendirent à Rome. Au cours du voyage, ils s'arrêtèrent à Venise, où eut lieu une discussion animée avec les défenseurs de ce que l'on appelait l'« hérésie trilingue » : ceux-ci considéraient qu'il n'y avait que trois langues dans lesquelles on pouvait licitement louer Dieu : l'hébreu, le grec et le latin. Bien sûr, les deux frères s'opposèrent à cela avec force. A Rome, Cyrille et Méthode furent reçus par le pape Adrien II, qui alla à leur rencontre en procession, pour accueillir dignement les reliques de saint Clément. Le pape avait également compris la grande importance de leur mission exceptionnelle. A partir de la moitié du premier millénaire, en effet, les slaves s'étaient installés en très grand nombre sur ces territoires placés entre les deux parties de l'Empire romain, l'oriental et l'occidental, entre lesquels il existait déjà des tensions. Le pape comprit que les peuples slaves auraient pu jouer le rôle de pont, contribuant ainsi à maintenir l'union entre les chrétiens de l'une et l'autre partie de l'Empire. Il n'hésita donc pas à approuver la mission des deux Frères dans la Grande Moravie, en acceptant l'usage de la langue slave dans la liturgie. Les livres slaves furent déposés sur l'autel de Sainte-Marie de Phatmé (Sainte Marie Majeure) et la liturgie en langue slave fut célébrée dans les Basiliques Saint-Pierre, Saint-André, Saint-Paul.

(Voir aussi la conclusion et mon commentaire)

Les commentaires sont fermés.