Ile féconde des saints, célèbre ton apôtre, exalte dans tes pieux concerts le fils de Grégoire.
Rendue fertile par ses labeurs, tu donnas une moisson abondante; et longtemps les fleurs de sainteté qui couvraient ton sol répandirent sur toi un éclat supérieur.
Suivi d'une troupe de quarante moines, il débarqua sur tes rivages, ô terre des Anglais ! Il portait l'étendard du Christ; messager de la paix, il venait en apporter les gages.
Bientôt la croix est plantée sur ton sol comme un éclatant trophée, la parole du salut se répand de toutes parts; et un roi barbare reçoit lui-même la foi d'un cœur docile.
La nation renonce à ses coutumes sauvages; elle se plonge dans les eaux sanctifiées d'un fleuve,et renaît à la vie de l'âme le jour même où le Soleil de justice se leva sur le monde.
O Pasteur auguste , du haut du ciel, gouverne toujours tes fils ; ramène dans les bras de la mère désolée l'ingrat troupeau qui s'est éloigné d'elle.
Heureuse Trinité, qui envoyez sans cesse sur votre vigne la rosée de la grâce, daignez faire renaître l'antique foi, afin qu'elle fleurisse comme aux anciens jours. Amen.
(Hymne citée par dom Guéranger)
Commentaires
Merci d'avoir écrit "Cantorbéry", comme on dit Douvres et Londres... en français. Il devenu agaçant d'entendre des touristes raconter qu'ils ont visité "Padova" ou "Perugia".
On peut aussi remarquer que les véritables spécialistes de la culture de tel pays sont les premiers à respecter l'usage correct et tout simplement les dénominations les plus françaises, S. Leys écrivant "Pékin" (qui ne comprend pas de quelle ville il s'agit ?) et B. Bennassar la "Division bleue".