Extrait de l'allocution de Benoît XVI lors du Regina Cæli d'hier :
La Terre Sainte, symbole de l'amour de Dieu pour son peuple et pour toute l'humanité, est aussi le symbole de la liberté et de la paix que Dieu veut pour tous ses enfants. En effet, cependant, l'histoire d'hier et d'aujourd'hui montre que justement cette Terre est devenue aussi le symbole du contraire, c'est-à-dire de divisions et de conflits interminables entre frères. Comment cela est-il possible ? Il est juste que cette question interpelle notre cœur, bien que nous savons qu'un mystérieux dessein de Dieu concerne cette Terre, où - comme l'écrit saint Jean - Il « a envoyé son Fils comme victime d'expiation pour nos péchés ». La Terre Sainte a été appelée « cinquième Évangile », parce qu'ici nous pouvons voir, même toucher la réalité de l'histoire que Dieu a réalisé avec les hommes. En commençant avec les lieux de la vie d'Abraham jusqu'aux lieux de la vie de Jésus, depuis l'incarnation jusqu'au tombeau vide, signe de sa résurrection. Oui, Dieu est entré dans cette terre, a agi avec nous dans ce monde. Mais ici, nous pouvons dire encore davantage : la Terre Sainte, pour son histoire, peut être considérée comme un microcosme qui résume le chemin fatigant de Dieu avec l'humanité. Un chemin qui implique aussi avec le péché, la Croix. Mais avec l'abondance de l'amour divin et toujours aussi la joie de l'Esprit Saint, la Résurrection est déjà commencée et c'est un chemin entre les vallées de notre souffrance vers le Royaume de Dieu. Royaume qui n'est pas de ce monde, mais vit dans ce monde et doit le pénétrer avec sa force de justice et de paix.