La moitié du temps qui conduit de Pâques à la Pentecôte est passée : mercredi, c'était le jour de la mi-Pentecôte, qui fait l'objet d'une célébration particulière dans le calendrier byzantin.
L'évangile annonce donc la Pentecôte à venir. Avec des paroles de Jésus qui sont parmi les plus mystérieuses de toutes. Le Saint-Esprit est appelé « Paraclet », c'est-à-dire intercesseur, avocat, or ce sont des paroles de condamnation, rendues plus étranges encore par l'absence d'articles : Il confondra le monde à propos de péché (car ils ne croient pas en moi), et de justice (car je vais vers le Père et vous n'allez plus me voir), et de jugement (car le prince de ce monde est jugé).
En fait c'est « l'envers du décor » : une façon de souligner ce qu'est, au contraire, le salut par la foi. Il faut lire la lumineuse conclusion de l'explication qu'en donne saint Augustin dans son 95e traité sur saint Jean.