Réponse de Benoît XVI, dans l'avion qui le conduisait en Jordanie, sur sa contribution à la paix:
je cherche certainement à contribuer à la paix non en tant qu'individu, mais au nom de l'Eglise catholique, du Saint-Siège. Nous ne sommes pas un pouvoir politique, mais une force spirituelle et cette force spirituelle est une réalité qui peut contribuer aux progrès du processus de paix.
Je vois trois niveaux.
Primo, en tant que croyants, nous sommes convaincus que la prière est une vraie force. Elle ouvre le monde à Dieu : nous sommes convaincus que Dieu écoute et peut agir dans l'histoire. Je pense que si des millions de personnes, de croyants, prient, c'est réellement une force qui influe et qui peut contribuer à faire progresser la paix.
Second point : nous cherchons à aider à la formation des consciences. La conscience est cette capacité de l'homme à percevoir la vérité, mais cette capacité est souvent contrecarrée par des intérêts particulier. Et libérer de ces intérêts, ouvrir davantage à la vérité, aux vraies valeurs est une grande tâche : c'est la tâche de l'Eglise d'aider à connaître les vrais critères, les vraies valeurs, et de nous libérer d'intérêts particuliers.
Et ainsi, troisième point, nous parlons aussi - il en est vraiment ainsi - à la raison : c'est justement parce que nous ne sommes pas une « partie » politique que nous pouvons peut-être plus facilement, aussi à la lumière de la foi, voir les vrais critères, aider à comprendre ce qui contribue à la paix et parler à la raison, soutenir les positions vraiment raisonnables. Ceci nous l'avons déjà fait, et nous voulons le faire encore maintenant, et à l'avenir.