Il se dit de plus en plus ouvertement dans les couloirs de Bruxelles qu'il faut reporter le prochain Conseil européen, car il doit avoir lieu en juin et il risque d'être présidé par Vaclav Klaus, vu que le nouveau gouvernement tchèque va être un cabinet "technique". Ce sommet doit finaliser les « garanties » offertes aux Irlandais pour qu'ils votent « bien » lors du second référendum sur le traité de Lisbonne, or on sait que Vaclav Klaus est hostile au traité. On craint en outre que le président tchèque perturbe la reconduction de José Manuel Barroso comme président de la Commission européenne, qui est également au menu.
Le problème est que les réunions du Conseil sont convoqués par... la présidence du Conseil, à savoir par les Tchèques. Et surtout que cela n'est pas laissé au libre choix des eurocrates (ce que certains oublient, manifestement). Le traité stipule en son article 15 que le Conseil se réunit deux fois par semestre. Il doit donc impérativement se réunir en juin. C'est pourquoi certains avancent qu'il faut garder la réunion de juin, en la vidant de son contenu, et organiser une réunion extraordinaire en juillet (le 23, précise-t-on), sous la présidence suédoise...
Mais le gouvernement irlandais fait savoir qu'il exclut que les garanties qu'il attend soient reportées en juillet. Le ministre des Affaires étrangères, Micheal Martin, a déclaré qu'il était « impératif » que l'accord soit conclu au Conseil européen de juin, pour que cela corresponde au calendrier serré fixé par le gouvernement pour l'organisation du second référendum...