Communiqué de l'Institut du Pays Libre
Le Président de la République nous a donné le 24 mars à Saint-Quentin un nouvel exercice de communication comme il en a le secret. Dans un discours sur la crise économique où les formules incantatoires se succédèrent, il pérora qu'il ne parlerait jamais comme Lionel Jospin : « Jamais je ne dirai : je ne peux rien » Est-ce pour autant qu'il peut tout ? Bien sûr que non et c'est ce qu'il dut admettre : « L'État ne peut pas sauver toutes les entreprises » Il est évident qu'aucun gouvernement ne peut juguler une crise de cette ampleur, ni d'ailleurs tous les gouvernements réunis, les plans de relance succèdent aux plans de relance, les injections de capitaux publics succèdent aux injections de capitaux publics sans que nous voyons la situation s'améliorer.
Nicolas Sarkozy ne lésina pas non plus sur les truismes : « Ce sera dur, mais on va s'en sortir ». Bien évidemment ! Mais le problème est de savoir quand et dans quel état ? Il ajouta : « La crise est économique, mais aussi sociale, intellectuelle, morale », en oubliant son aspect politique illustré par l'aveu : « Nous devons, au jour le jour, lutter contre les conséquences de la crise ». C'est bien là tout le problème, depuis plusieurs années les observateurs de la vie financière savaient qu'une crise majeure se préparait, mais aucun politique ne fut assez courageux pour prévenir les Français et mettre en place un plan de lutte cohérent en prévision de cette crise.
Il a été beaucoup question de préservatif ces derniers temps dans l'actualité, nous pouvons déplorer qu'il n'en existe pas contre le baratin politique, heureusement pour Nicolas Sarkozy qui dans ce cas aurait la tête dans le condom jusqu'au cou.
Louis Chagnon
Vice-président de l'Institut du Pays Libre