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La zone euro vue d’outre-Atlantique

Martin Feldstein, professeur à Harvard et ancien président du Bureau national de recherches économiques des Etats-Unis, écrit sur vox.eu que « les avantages économiques d’une monnaie unique pour le commerce et la compétition internationale sont largement contrebalancés par un taux plus élevé de chômage et le risque d’une plus forte inflation à long terme. (…) La motivation première de la création de l’euro était politique, et non économique, (…) et la création de l’euro peut conduire à un conflit accru à l’intérieur de l’Europe et avec les Etats-Unis. (…) L’Allemagne résiste encore à tout déficit budgétaire substantiel et la BCE a un taux beaucoup plus élevé que la Réserve fédérale ou la Banque du Japon. L’Espagne avec un taux de chômage de 13% et un déficit commercial de 10% du PIB ne peut que vouloir une politique économique et fiscale plus expansive que l’Allemagne. Les pays plus petits peuvent maintenant prendre conscience qu’ils ont perdu le contrôle de leur avenir économique. (…) Dans ces circonstances, il est possible que un ou plusieurs pays puisse réellement sortir de la zone euro. »

Dans le Financial Times, Gideon Rachman explique comment certains pays comme « l’Italie, la Grèce, l’Espagne, le Portugal, et peut-être l’Irlande, trouvent qu’il est plus difficile que jamais de conduire leurs finances publiques. Comme elles ne peuvent pas dévaluer leur monnaie, les économies plus faibles peuvent seulement restaurer la compétitivité en supprimant des emplois et en diminuant les salaires réels ». Cela, ajoute-t-il, « est à l’évidence une recette pour aboutir à l’agitation sociale, qui conduit à la crise politique… ».

(via Open Europe)

Commentaires

  • Je ne suis pas du tout d'accord avec cette analyse.

    Que l'on soit pays riche ou pauvre, on se doit de tenir son budget. Proner la relance par les déficits et la dévaluation des monnaies est une politique suicidaire. Les Etats-Unis sont (étaient, parce que c'est peut-être en train de changer) dans une situation confortable, ils peuvent se permettre ce genre de politique car, je le rappelle, ils sont les piliers du système financier mondial. A l'heure actuelle, l'étalon du système est le dollar, qu'ils déversent sur le monde autant qu'ils le veulent.

    Cela n'est pas la situation de la Grèce, du portugal ou de la France.

    L'Euro fort permet, par exemple, d'avoir des matières premières, payées en dollar, relativement bon marché. En monnaie locale dévaluée, je ne vous explique pas le coût de l'essence, par exemple, qu'aurait à supporter le citoyen grec ou portugais, ni l'agitation sociale en conséquence...

    Si ces pays, et la France comprise, ont un fort taux de chômage, cela est dû aux sempiternelles politiques socialistes, inefficaces et néfastes. L'Espagne de Aznar était sur la bonne voie, mais Zapattero est arrivé...

    En France, ce que l'on peut reprocher à l'Euro est de justement masquer la gabegie socialiste, c'est même un comble. N'ayons par la mémoire courte, en 1981, les jobards socialistes accèdent au pouvoir, deux ans plus tard, et trois dévaluations du Franc plus tard, ces derniers, confrontés aux dures réalités, durent d'urgence changer (a minima hélas) de politique. Si nous avions gardé le Franc, les Aubry, Royal et compagnie (sans oublier N. Sarkozy, qui a beaucoup rosi une fois élu) mettraient certainement en veilleuse les miracles économiques qu'ils nous promettent avec leur politique socialo-communiste.

    Enfin, on pourrait rappeler à l'auteur de cette étude que les Etats-unis sont eux-même contrasté, il existe des états riches et des états pauvres, qui coexistent sans que personne ne se plaigne d'une monnaie unique.

    Ne collons pas tout sur le dos de l'Euro, et ne nous laissons pas égarer par des études américaines, qui d'ailleurs n'ont absolument pas intérêt à voir se développer une zone Euro forte. Il faut également distinguer l'Europe, qui n'est pas une mauvaise chose en tant qu'une Europe des nations, ayant une monnaie commune, et cette Europe mondialiste, centralisée, maçonnique qui est naturellement à rejeter.

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