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Les vœux de Benoît XVI

S’il faut faire des vœux, voici ceux du pape, hier, lors de l’Angélus :

En ce premier jour de l'année, je suis heureux d'adresser à vous tous, présents Place Saint Pierre, et à ceux qui sont avec nous reliés à travers la radio et la télévision, mes plus fervents vœux de paix et de bien. Ce sont des vœux que la foi chrétienne rendent, pour ainsi dire, « fiables », en les ancrant à l'événement que nous célébrons ces jours-ci : l'Incarnation du Verbe de Dieu, né de la Vierge Marie. En effet, avec la grâce du Seigneur - et seulement avec elle - nous pouvons toujours de nouveau espérer que l'avenir soit meilleur que le passé. Il ne s'agit pas, en effet, de se confier à un sort plus favorable, ou aux logiques du marché et de la finance modernes, mais de s'efforcer d'être nous-mêmes un peu meilleurs et responsables, pour pouvoir compter sur la bienveillance du Seigneur. Et cela est toujours possible, parce que « Dieu nous a parlé par le Fils » et il nous parle continuellement, à travers la prédication de l'Évangile et à travers la voix de notre conscience. En Jésus-Christ, le chemin du salut, qui est avant tout une rédemption spirituelle, mais qui implique entièrement l'être humain, en comprenant aussi la dimension sociale et historique, a été montré à tous les hommes.

Donc, pendant qu'on célèbre la divine Maternité de Marie Très sainte, l'Église dans cette journée qui, depuis plus de 40 ans, est la Journée Mondiale de la Paix, montre à tous Jésus-Christ comme Prince de la paix. Selon la tradition commencée par le serviteur de Dieu le Pape Paul VI, j'ai écrit pour cette circonstance un Message spécial en choisissant comme thème : « Combattre la pauvreté, construire la paix ». De cette façon je désire encore une fois dialoguer avec les responsables des Nations et des Organismes internationaux, en offrant la contribution de l'Église catholique pour la promotion de l’ordre mondial digne de l'homme. Au début d'une nouvelle année, mon premier objectif est précisément celui de vous inviter tous, gouvernants et simples citoyens, à ne pas vous décourager face aux difficultés et aux échecs, mais à renouveler votre engagement. La seconde partie de 2008 a fait surgir une crise économique de proportions très importantes. Cette crise doit être lue en profondeur, comme un symptôme grave qui demande d'intervenir sur les causes. Il ne suffit pas - comme le dirait Jésus - de coudre une pièce de drap neuf à un vieil habit. Mettre les pauvres à la première place signifie passer décidément à cette solidarité globale que déjà Jean-Paul II avait indiqué comme nécessaire, en mettant à profit les potentialités du marché avec celle de la société civile, dans le respect constant de la légalité et en tendant toujours vers le bien commun.

Jésus-Christ n'a pas organisé de campagnes contre la pauvreté, mais il a annoncé aux pauvres l'Évangile, pour le rachat intégral de la misère morale et matérielle. L'Église elle-même, avec son œuvre incessante d'Évangélisation et de promotion humaine, le fait. Invoquons la Vierge Marie, Mère de Dieu, afin qu'elle aide tous les hommes à marcher ensemble sur le chemin de la paix.

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