Extrait de l’allocution de Benoît XVI, hier, recevant en audience les professeurs et les étudiants de l’université de Parme.
Toute véritable réforme doit surtout être spirituelle et morale, et doit venir de notre conscience. Si nous voulons d'un meilleur environnement humain en qualité et efficacité, il faut, avant tout, que chacun commence par se réformer lui-même, en corrigeant ce qui peut nuire au bien commun ou, en quelque sorte, lui faire barrage. L'objectif de l'œuvre réformatrice de saint Pierre Damien et de ses contemporains était de faire en sorte que l'Église devienne plus libre, avant tout sur le plan spirituel, mais aussi sur le plan historique. De la même façon, une réforme universitaire n'est valable que si elle se confronte à la liberté : la liberté d'enseignement, la liberté de recherche, la liberté de l'institution académique au regard des pouvoirs économiques et politiques. Cela ne signifie pas l'isolement de l'université par rapport à la société, ni qu'elle doive être sa propre référence, ni, non plus, la poursuite d'intérêts privés en profitant des ressources publiques. Selon l'Évangile et la tradition de l'Église, est vraiment libre toute personne, communauté ou institution qui répond pleinement à sa nature et à sa vocation.