Le président afghan Hamid Karzaï, au cours d’une conférence de presse, a dénoncé une nouvelle fois les bombardements américains de villages afghans, et a déploré qu’il ne pouvait pas les empêcher, mais en des termes qu’il n’avait jamais utilisés :
« Nous n'avons pas d'autre choix, nous n'avons pas les moyens d'arrêter ces avions. Si nous pouvions, si je pouvais (...), nous les arrêterions, nous les abattrions. Si nous avions un chelak (une sorte de lance-pierres), nous le jetterions pour arrêter les avions américains. Nous n'avons pas de radars pour les arrêter, nous n'avons pas d'avions. J'aimerais pouvoir intercepter les avions sur le point de bombarder les villages afghans, mais je n'en ai pas les moyens. »
A propos de sa déclaration précédente, par laquelle il demandait à la communauté internationale un « calendrier sur la durée » de son intervention militaire (appel aussitôt rejeté par notre ministère des Affaires étrangères – et lui seul), il a précisé :
« J'ai demandé un calendrier pour l'élimination du terrorisme dans cette campagne militaire. Je n'ai pas demandé un calendrier de retrait des troupes étrangères. Nous demandons à la communauté internationale de venir en Afghanistan pour améliorer la situation, pas pour l'aggraver. Nous ne voulons plus la guerre, nous voulons un bel avenir. »