Hier, journée mondiale des missions, Benoît XVI s’est rendu à Pompéi. Il a célébré la messe devant le sanctuaire Notre-Dame du Rosaire, qui accueille chaque année quelque 4 millions de fidèles.
« Ici, à Pompéi, on comprend que l'amour pour Dieu et l'amour pour le prochain sont inséparables », a-t-il dit au cours de son homélie. « Aux pieds de Marie, les familles retrouvent ou renforcent la joie de l'amour qui les garde unies. »
Le secret de Pompéi, a dit le pape, c'est le rosaire, une prière qui « nous conduit à Jésus, à travers Marie ». « Le rosaire est une prière contemplative accessible à tous : petits et grands, laïcs et clercs, savants et personnes peu instruite ». Or, « le rosaire est une arme spirituelle dans la lutte contre le mal, contre toute violence, pour la paix dans les cœurs, dans les familles, dans la société et dans le monde ».
Après la messe, il a dit la supplique à Notre Dame du Rosaire, écrite en 1883 par le bienheureux Bartolo Longo, béatifié par Jean-Paul II en octobre 1980. (La nouvelle ville de Pompéi a été construite en réponse à la promesse faite en 1872 par Bartolo Longo, un avocat italien, de construire une église dédiée à Notre Dame du Rosaire.) Il a ajouté : « Nous implorons aujourd'hui pitié pour les Nations dévoyées, pour toute l'Europe, pour le monde entier, afin que, repenti, il retourne à ton Cœur. Et si tu ne voulais pas nous aider, parce que nous sommes des fils ingrats et indignes de ta protection, nous ne saurions à qui nous adresser. » Puis il a offert une rose d'or à la Vierge.
Avant l’Angélus il a déclaré :
« En ce mois d'octobre, mois missionnaire et du Rosaire, combien de fidèles et combien de communautés offrent le saint Rosaire pour les missionnaires et pour l'Évangélisation ! Je suis par conséquent heureux de me trouver justement aujourd'hui, en cette célébration, ici à Pompéi, dans le plus important Sanctuaire dédié à la Bienheureuse Vierge du Saint Rosaire. Cela me donne en effet le moyen de souligner avec une grande force que le premier engagement missionnaire de chacun est précisément la prière. C'est avant tout en priant qu'on se prépare à l'Évangile ; c'est en priant qu'on ouvre les coeurs au mystère de Dieu et dispose les esprits à accueillir sa Parole de salut. »
Et il a évoqué la béatification des parents de sainte Thérèse de Lisieux :
« Il y a ensuite, en ce jour, une autre heureuse coïncidence : aujourd'hui précisément, à Lisieux,sont proclamés Bienheureux, Louis Martin et Zélie Guérin, parents de sainte Thérèse de l'Enfant Jésus, déclaré par Pie XI patronne des missions. Ces nouveaux Bienheureux ont accompagné et partagé, par leur prière et leur témoignage évangélique, le chemin de leur fille appelée par le Seigneur à se consacrer à Lui sans réserve entre les murs du Carmel. Ce fut là, dans le silence de la clôture, que Sainte Thérèse réalisa sa vocation : « Dans le coeur de l'Église, ma mère, je serai l'Amour » (Manuscrits autobiographiques, Lisieux 1957, 229). En pensant à la béatification des époux Martin, il m'est cher de rappeler une autre intention, qui me tient beaucoup à coeur : la famille, dont le rôle est fondamental dans l'éducation des enfants à un esprit universel, ouvert et responsable vers le monde et ses problèmes, comme également dans la formation des vocations à la vie missionnaire. Et alors, presque en poursuivant idéalement le pèlerinage que tant de familles ont accompli cela fait un mois à ce Sanctuaire, invoquons la protection maternelle de Notre Dame de Pompéi sur tous les noyaux familiaux du monde, en pensant déjà à la VIe Rencontre Mondiale des Familles, au programme dans la Ville de Mexico en janvier 2009. »
(Eucharistie miséricordieuse, Zenit)