A propos de l’organisation d’un nouveau référendum en Irlande sur le traité de Lisbonne, « Il y a deux écoles de pensée » dans l’Union européenne, selon ce que dit à l’AFP une source gouvernementale tchèque.
« La première, avec la France et l'Allemagne notamment, pousse l'Irlande à voter de nouveau avant les élections européennes, dans l'espoir que cela soutienne le scrutin. La deuxième, avec la République tchèque mais aussi la Suède ou l'Autriche, fait valoir qu'en mettant Dublin dos au mur pour un vote en mars ou avril 2009, on risque d'aboutir à un rejet encore plus massif des Irlandais et des problèmes aggravés pour l'Europe. »
A la République tchèque (qui va présider l’UE à partir du 1er janvier prochain), à la Suède et à l’Autriche, il faut ajouter le Luxembourg, puisque le Premier ministre Juncker ne croit pas non plus qu’on puisse faire revoter les Irlandais avant juin 2009, pour cette raison de haute politique européenne:
« Etant donné la crise économique à laquelle nous sommes confrontés, étant donné que la confiance manque et que les gouvernements sont de plus en plus impopulaires à travers l'Europe, organiser un référendum sur le traité européen serait dangereux. »