La France, comme d’autres pays, met les bouchées doubles pour déposer auprès de l’ONU avant le 13 mai 2009 ses demandes d’extension du plateau continental au-delà de sa zone économique exclusive des 200 milles marins. Les pays candidats doivent « apporter la preuve, études scientifiques à l’appui, que l’extension revendiquée constitue un prolongement naturel du plateau continental, avant les grands fonds, dans les limites maximales de 350 milles », explique à l’AFP le responsable des études préliminaires pour l’Ifremer, Walter Roest.
Pour cela, la France a lancé dès 2002 des missions scientifiques et des démarches diplomatiques, dans le cadre du programme interministériel Extraplac.
Une première demande a été formulée en 2006, concernant le Golfe de Gascogne et la mer Celtique, conjointement avec l’Irlande, la Grande-Bretagne et l’Espagne.
En 2007 ont suivi la Guyane , et la Nouvelle-Calédonie après un accord avec l’Australie. Une coopération a été engagée avec l’Afrique du Sud pour l’archipel de Crozet (c’est le même dossier que les îles sud-africaines de Marion et Prince Edwards). Le dossier des Kerguelen est en préparation.
Avec 11 millions de km2, la France dispose du second domaine maritime mondial, comme l’a souvent souligné Jean-Marie Le Pen, seul homme politique à montrer l’importance de cet atout primordial sur le plan géostratégique et qui le sera demain sur le plan économique (énergie, biotechnologies marines), et qui fait de notre pays une authentique grande puissance.
Au terme de l’extension de ce domaine, la France pourrait gagner encore un million de km2.
Mais cela n’a de sens que si la France est la France, et non une province de l’Etat européen...
A quoi bon se décarcasser pour agrandir notre domaine maritime, si c’est pour en faire cadeau aux eurocrates...