Environ 200 à 300 « travailleurs sans-papiers » occupent depuis hier des locaux de la CGT dans le IIIe arrondissement de Paris. L'occupation a été lancée par une coordination de quatre collectifs parisiens qui reprochent à la CGT d'avoir « pris en otage » le mouvement des sans-papiers.
Depuis le début de l’opération lancée par la CGT et Droits devant !, et reprise à leur compte par des patrons, trois des salariés clandestins ont obtenu un récépissé leur permettant l'obtention d'un titre de séjour. Au total, la CGT et Droits Devant ! ont "parrainé" quelque 900 demandes de régularisations déposées dans cinq préfectures d'Ile-de-France.
Mercredi, la "coordination 75" a à son tour tenté de déposer environ 1.000 demandes de régularisation de sa propre initiative.
« Cela nous a été refusé par la préfecture de Paris, c'est pourquoi nous demandons que la CGT élargisse sa propre liste. Nous aussi, nous avons nos travailleurs sans-papiers qui méritent d'être régularisés au même titre que les grévistes de la CGT », explique Mamoudou Diallo, porte-parole de la coordination des collectifs parisiens.
« On n'est pas d'accord avec cette occupation, car ce n'est pas en obérant les capacités du syndicat qu'on va faire avancer la situation », réagit la CGT, par la voix de Raymond Chauveau. « Il y a eu une grosse provocation de la part de la préfecture qui a renvoyé les collectifs sur la CGT, la CGT apparaissant comme l'antichambre de la préfecture. Maintenant on essaye de leur faire comprendre que ce n'est pas la CGT qui peut délivrer les dossiers… »
Addendum. Lu dans Libération:
La coordination 75, qui existe depuis une dizaine d’années, regroupe quatre collectifs parisiens de sans-papiers. Le plus important, celui du XIXe arrondissement, compte près de 2 000 membres. L’organisation affirme avoir présenté 1 000 dossiers pour des régularisations à la préfecture de Paris. «On avait tout fait comme la CGT. C’était des dossiers qui concernaient les travailleurs des métiers en tension, conformément à la circulaire du 7 janvier. Mais à la préfecture, on nous a dit qu’il fallait faire des présentations individuelles ou aller voir la CGT.» Devant la foule, Sissoko prend le microphone : «Nous allons faire passer le message aux médias du monde entier, crie-t-il. C’est un mouvement qui nous appartient.» A côté, Dabo Mankama acquiesce. Pour lui, la CGT a signé un accord avec le ministère : «Le cabinet d’Hortefeux leur a dit OK pour 1 000 régularisations mais ils ont demandé, en contrepartie, de calmer le mouvement. La CGT ne s’occupe que des sans-papiers qui ont leur carte dans leur syndicat.» Même son de cloche du côté de Solange. Assise sur les marches au milieu des grévistes, cette militante de SOS soutien aux sans-papiers dit en «avoir gros sur la patate. Lors d’une réunion, dimanche, la CGT nous a clairement dit : "on arrête le mouvement". C’est évident qu’il s’agit d’un "deal".»
(Merci à Antoine)
Commentaires
Il était évident que l'appel d'air d'une régularisation en masse des travailleurs clandestins allait balayer tous les garde- fou mis en place.
On ne transvase pas la mer à la petite cuillère, comme d'habitude les gesticulations médiatisées des pro-immigration apparaissent dans tous leur ridicule.
Le problème, c'est qu'il y a de vrais personnes avec leur vie, leurs enfants, des français qui ont droit au travail et des immigrés trompés, volés, tous sont exploités.
Au final, des catastrophes sociales à venir.
Merci les bobos, et les problèmes sont loin, très loin d'un début de solution.
Il était évident que l'appel d'air d'une régularisation en masse des travailleurs clandestins allait balayer tous les garde- fou mis en place.
On ne transvase pas la mer à la petite cuillère, comme d'habitude les gesticulations médiatisées des pro-immigration apparaissent dans tous leur ridicule.
Le problème, c'est qu'il y a de vrais personnes avec leur vie, leurs enfants, des français qui ont droit au travail et des immigrés trompés, volés, tous sont exploités.
Au final, des catastrophes sociales à venir.
Merci les bobos, et les problèmes sont loin, très loin d'un début de solution.