Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Benoît XVI, la liberté et la vérité (suite)

Dans l’homélie du pape, hier, au Yankee Stadium de New York

L'unité de l'Eglise n'a pas d'autre base que le Verbe de Dieu, fait chair en Jésus Christ notre Seigneur. Tous les signes extérieurs d'identité, toutes les structures, les associations et les programmes, aussi valables et même essentiels soient-ils, n'existent, en définitive, que pour soutenir et favoriser l'unité profonde qui, dans le Christ, est le don indéfectible de Dieu à son Eglise.

L'unité de l'Eglise est aussi « apostolique ». C'est une unité visible, fondée sur les Apôtres que le Christ a choisis pour être les témoins de sa résurrection, et elle est née de ce que les Ecritures appellent « l'obéissance de la foi » (Rm 1, 5; cf. Ac 6,7).

« Autorité »... « obéissance ». Pour être franc, ces paroles ne sont pas faciles à prononcer aujourd'hui. De tels mots représentent une « pierre d'achoppement » pour beaucoup de contemporains, spécialement dans une société qui donne à juste titre une valeur élevée à la liberté personnelle. Cependant, dans la nuit de notre foi, en Jésus Christ, - « le chemin, la vérité et la vie » - nous voyons peu à peu la signification, la valeur, et bien sûr la beauté plénière de ces paroles. L'Evangile nous enseigne que la vraie liberté, la liberté des enfants de Dieu, ne se trouve que dans l'abandon de soi qui appartient au mystère de l'amour. Ce n'est qu'en se perdant soi-même, nous dit le Seigneur, que nous nous trouvons vraiment nous-mêmes (cf. Lc 17, 33).  La liberté véritable fleurit lorsque nous nous détournons du fardeau du péché qui embue nos perceptions et affaiblit nos résolutions, pour trouver la source de notre bonheur ultime en celui qui est l'amour infini, la liberté infinie, la vie infinie. « Dans sa volonté nous trouvons la paix ».

La liberté réelle est alors le don gracieux de Dieu, le fruit de la conversion à sa vérité, la vérité qui nous rend libre (cf. Jn 8, 32). Et cette liberté dans la vérité apporte dans son sillage une façon nouvelle et libératrice de chercher la réalité. Lorsque nous revêtons « l'esprit du Christ » (cf. Ph 2, 5), de nouveaux horizons s'ouvrent à nous ! A la lumière de la foi, dans la communion de l'Eglise, nous trouvons aussi l'inspiration et la force de devenir dans le monde un levain de l'Evangile. Nous devenons la lumière du monde, le sel de la terre (cf. Mt 5, 13-14), auquel est confié « l'apostolat » de rendre nos vies et le monde où nous vivons, toujours plus conformes au dessein de salut de Dieu.

(trad. Zenit)

A la cathédrale Saint-Patrick de New York

Faisant preuve d'une grande profondeur, saint Irénée a compris que l'exhortation de Moïse au peuple d'Israël : « Choisi la vie ! » (Dt 30, 19) était la raison la plus profonde de notre obéissance à tous les commandements de Dieu (cf. Adv. Haer. IV, 16, 2-5). Peut-être avons-nous perdu de vue le fait que dans une société dans laquelle l'Eglise semble pour beaucoup juridique et « institutionnelle », notre défi le plus urgent est de transmettre la joie qui naît de la foi et l'expérience de l'amour de Dieu.

(trad. Zenit)

Dans son discours aux jeunes, au séminaire Saint-Joseph de New York

Après avoir souligné que les jeunes américains étaient éduqués "au sens de la générosité, du service et de la droiture", le Saint-Père a signalé que ses propres années de jeunesse "ont été détruites par un funeste régime qui pensait avoir toutes les réponses et dont l'influence a grandi, s'infiltrant dans les écoles et les organismes civils, ainsi que dans la politique et même dans la religion, avant que l'on puisse s'apercevoir clairement qu'il était monstrueux. Dieu y avait été proscrit". Il a invité les jeunes à rendre grâce à Dieu parce que malgré tout, "aujourd'hui une grande partie de leur génération peut jouir des libertés qui ont surgies grâce à l'expansion de la démocratie et du respect des droits de l'homme. Cependant -a-t-il poursuivi- , le pouvoir destructif demeure. Dire le contraire serait se mentir à soi- même. Mais celui-ci ne triomphera jamais; il a été battu". Dans la liturgie de la Vigile pascale, "nous appelons Dieu pour le monde. Il dissipe les ténèbres du cœur. Il dissipe les ténèbres de l'esprit. Que peuvent-être ces ténèbres ? Que se passe-t-il quand les personnes, surtout les plus vulnérables, trouvent le poing fermé de la répression ou de la manipulation au lieu de la main tendue de l'espérance?". Benoît XVI a ensuite mentionné "les personnes touchées par l'abus de drogue et de stupéfiants, faute de toit ou en raison de la pauvreté, celles touchées par le racisme, la violence ou l'humiliation, en particulier les jeunes filles et les femmes".

Le Saint-Père a ensuite dit qu'un "deuxième type de ténèbres, celles qui touchent à l'esprit, n'est pas souvent perçu, et est donc particulièrement nocif. La manipulation de la vérité dénature notre perception de la réalité et trouble notre imagination et nos aspirations". Pour cela, "il faut sauvegarder à tout prix l'importance fondamentale de la liberté" qui "peut être mal comprise et mal employée, de sorte qu'elle ne conduit pas au bonheur que nous espérons tous, mais à un obscur scénario de manipulation, dans lequel la compréhension que nous avons de nous-mêmes et du monde devient confuse ou dénaturée par ceux qui cachent leurs intentions. Souvent, -a encore observé le Saint-Père - la liberté est revendiquée sans qu'il ne soit jamais fait référence à la vérité de la personne humaine" et "au lieu de la vérité, ou mieux de son absence, l'idée selon laquelle en donnant une valeur indistincte à tout, on assure la liberté et la libération de la conscience, s'est répandue. Cela s'appelle le relativisme".

"La vérité ne s'impose pas. Elle n'est pas non plus un simple ensemble de règles. Elle est la découverte de Quelqu'un qui ne nous trahit jamais, de Quelqu'un en qui nous pouvons toujours avoir confiance. En fait, la vérité est une personne: Jésus-Christ. C'est la raison pour laquelle la vraie liberté n'est pas de choisir "de se désintéresser de". Elle est de décider "de se compromettre avec". Benoît XVI a donc invité les jeunes à se demander comment aider les autres "à marcher sur le chemin de la liberté qui amène à la pleine satisfaction et au bonheur durable. La lumière du Christ vous invite à être des étoiles-guides pour les autres, en marchant sur le chemin du Christ, qui est le chemin du pardon, de la réconciliation, de l'humilité, de la joie et de la paix".

(synthèse d’ Eucharistie miséricordieuse)

Les commentaires sont fermés.