L’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe a adopté hier par 102 voix contre 69 et 14 abstentions une résolution visant à faire pression sur les gouvernements européens pour qu’ils aillent toujours plus loin dans le respect du « droit » à l’avortement.
Naturellement, cela commence par le rappel que l’avortement doit être évité autant que possible (sans aller toutefois jusqu’au sommet d’hypocrisie de la loi Veil rappelant le droit à la vie). Mais ensuite c’est une charge de cavalerie pour le droit à l’avortement, qui doit pouvoir s’exercer dans des « délais de gestation raisonnable ». Sic. Mais les parlementaires du Conseil de l’Europe ne précisent pas s’il est « raisonnable » de tuer les bébés à 10 semaines, 12 semaines ou 8 mois de grossesse.
Ce que l’on retient surtout de ce texte est l’insistance à parler du « droit » à l’avortement, alors que même en France l’accès à l’avortement n’est pas explicitement un droit sur le plan juridique.
« Les conditions ne sont pas toujours réunies pour garantir à la femme l’accès effectif à ce droit », dénoncent les parlementaires, et parmi les « restrictions » (« discriminatoires », bien sûr) qui « entravent » l’accès à l’avortement figurent « les consultations médicales répétées » et les « délais de réflexion ».
Et voici ce qui constitue le cœur de la question :
« L’Assemblée affirme le droit de tout être humain, y compris des femmes (sic), au respect de son intégrité physique et à la libre disposition de son corps. Dans ce contexte, le choix ultime d’avoir recours ou non à un avortement devrait revenir à la femme, qui devrait disposer des moyens d’exercer ce droit de manière effective. »
La vieille revendication du féminisme révolutionnaire est donc désormais l’idéologie officielle du Conseil de l’Europe. On n’envisage pas une seconde la question de l’intégrité physique de l’enfant que porte la femme, et l’on affirme la libre disposition de son corps alors qu’il s’agit du droit de vie ou de mort sur un corps qui n’est pas le sien.
Avec une ironie diabolique, la résolution se conclut par un appel à « promouvoir une attitude plus favorable à la famille »...
La délégation française à l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe comprend 18 députés et sénateurs. Ils étaient 9 en séance. 4 ont voté pour, 4 ont voté contre, 1 s’est abstenu (leurs noms sont ici).
Commentaires
"La vieille revendication du féminisme révolutionnaire est donc désormais l’idéologie officielle du Conseil de l’Europe. On n’envisage pas une seconde la question de l’intégrité physique de l’enfant que porte la femme, et l’on affirme la libre disposition de son corps alors qu’il s’agit du droit de vie ou de mort sur un corps qui n’est pas le sien."
Très bien vu, Monsieur Daoudal, le Conseil de l'Europe veut remplacer l'Eglise dans son rôle d'autorité morale. C'est ce Conseil qui dit la morale.
Ici encore en passant sous silence les prises de positions morales de l'Eglise, même pour les critiquer, alors que les chrétiens sont majoritaires en Europe le Conseil cultive le laïcisme au détriment de la laïcité des institutions politiques.
Merci pour ce post.
Ce document viole encore la liberté d'expression : il viole les droits de l'homme à la liberté de penser et à la liberté d'expression.