La publication, en une d’un quotidien irlandais, d’un courriel envoyé il y a quelques semaines par l’ambassade britannique en Irlande au Foreign Office fait des vagues en Irlande. Ce courriel évoque le référendum sur le traité de Lisbonne et explique la façon dont le gouvernement irlandais agit pour que le non ne puisse pas l’emporter. En fait on n’y apprend rien que l’on ne savait déjà (thèmes du débat détournés, date maintenue secrète pour prendre de court les opposants, engagement de la Commission européenne de ne prendre aucune initiative qui puisse mécontenter les Irlandais...), en dehors de ce fait significatif (pour nous Français) : le gouvernement avait d’abord envisagé la tenue du référendum en octobre, mais il a décidé de l’avancer avant juillet parce que la France présidera alors l’Union européenne et que « Sarkozy est complètement imprévisible ».
On pourra lire la traduction intégrale du courriel sur le blog d’Henri Védas, qui renvoie à la version anglaise.
L’intérêt est évidemment que le courriel fait scandale, puisqu’il apporte la preuve tangible que les opposants au traité ont raison quand ils dénoncent les manœuvres du gouvernement et plus généralement des animateurs de la campagne pour le oui.
Hibernia Girl fait état du dernier sondage en date, publié lundi : les trois cinquièmes des électeurs n’ont pas encore fait leur choix. 28% sont pour le oui, 12% pour le non. Près des deux tiers des personnes interrogées avouent qu’elles ne savent quasiment rien du contenu du traité.