Toute cette semaine, les antiennes du Benedictus et du Magnificat mettent en contrepoint l’épisode des « pèlerins d’Emmaüs » et les propos du Christ dans l’évangile de dimanche.
Au Benedictus les antiennes rappellent que Jésus explique aux pèlerins ce qui le concernait dans les prophéties, qu’ils l’obligent à rester avec eux parce que le soir approche, et qu’il rompt le pain comme il l’avait fait à la Cène. Au Magnificat, les antiennes soulignent le propos de Jésus aux apôtres : ils seront dans la peine, mais leur tristesse se changera en joie, et personne ne pourra leur ôter cette joie.
Il y a là tout un réseau de correspondances qui se situent au cœur de la foi. Les pèlerins sont dans la peine parce que Jésus est mort, les apôtres seront tristes quand Jésus mourra, puis quand il partira, mais la tristesse se changera en joie comme le pain se change en le corps du Christ, car il est ressuscité et il avec nous non seulement dans le soir qui vient, mais sur notre chemin jusqu’au dernier soir du monde, et cette joie sera éternelle pour quiconque sera passé comme lui par la Croix.