L’affaire de Gandrange est une des multiples illustrations de la « méthode Sarkozy ». Une méthode vieille comme le monde politicien, mais qui prend un relief particulier avec celui qui fut le successeur de Charles Pasqua au conseil général des Hauts-de-Seine. « Merci à Charles Pasqua parce qu’il a été pour nous une référence », disait Sarkozy à l’époque. L’actuel président de la République a notamment fait sien le célèbre aphorisme de son parrain politique : « Les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent. » Aphorisme que Jacques Chirac a lui aussi utilisé à l’occasion, et qui vient en réalité du politicien radical Henri Queuille, multi-ministre entre 1920 et 1954.
Le 4 février dernier, Nicolas Sarkozy se rendait à Gandrange. Face à la décision d’Arcelor-Mittal de supprimer le site de l’aciérie, il dénonçait les menées du « capitalisme financier » et assurait que l’Etat était « prêt à prendre en charge tout ou partie des investissements nécessaires » pour que le site perdure. Il se livrait même à une esquisse de plan de reprise, assurant que la question de la fermeture de l’aciérie « ne se pose pas ».
Le 4 avril, Arcelor-Mittal confirmait son plan de restructuration, passant par la fermeture de l’aciérie électrique et de l’installation de laminage, avec à la clef la suppression de 575 emplois. Lundi, Arcelor-Mittal a annoncé la création, sur le site, d’un centre de services pour divers projets. Il y aurait 124 créations de postes. Dont 20 repris de l’aciérie...
« Conformément aux engagements qu’il avait pris à Gandrange en février dernier, le président de la République a tenu parole », a osé dire le secrétaire d’Etat à l’Industrie Luc Chatel.
Or l’aciérie va bel et bien fermer. Nicolas Sarkozy n’a donc pas du tout tenu parole. L’astuce, misérable, est de dire que les engagements sont respectés parce qu’« aucun personnel ne sera laissé sur le carreau ». En effet, Mittal s’engage à reclasser les salariés à Florange et dans une usine du Luxembourg...
Mais on est très loin de l’engagement initial, et c’est là une nouvelle promesse, qui comme la précédente n’engage que ceux qui les reçoivent...
Commentaires
Le Gouverneur Sarkozy est fou.
N'a-t-il jamais ouvert un livre d'Histoire (de France) ?
Les Français n'ont droit qu'à ses mensonges et calculs minables.
Les Etats-Unis et tous les cercles occultes voués à la mondialisation libérale peuvent compter sur sa servilité.
Il ne faut pas être grand clerc pour pronostiquer que ce quinquennat va très mal se terminer.
Gandrange est le début d'une longue série...
Et si on immaginait que le quinquenat se transforme en ..., comment dirions nous pour un mandat inférieur à 2 ans ?
Le gouverneur pourrai être nommé à la tête d'un bidule européen, tant qu'il peut passer à la télé et nous montrer son faire valoir à guitare, je suis sur qu'il serait content.