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Me Antonowicz et la loi Leonetti

Me Gilles Antonowicz, vice-président de l’ADMD, qui s’est fait récemment connaître comme l’avocat de Chantal Sébire, devait publier en mai un livre intitulé Moi Hervé Pierra ayant mis six jours à mourir. Le livre sort dès aujourd’hui, afin de profiter de l’effet Chantal Sébire.

En dehors du long post-scriptum sur l’affaire Sébire, le livre est entièrement consacré à une autre affaire, contemporaine de celle Vincent Humbert, celle d’Hervé Pierra, schizophrène qui s’était pendu mais avait été réanimé et se trouvait dans un état végétatif.

Après la promulgation de la loi Leonetti, la famille en demande l’application. Le 6 novembre 2006, le médecin « explique à haute voix à Hervé que la sonde permettant de l’alimenter va être retirée ». « En cet instant-là, il est de nouveau considéré comme un sujet, une personne capable de compréhension, malgré son inconscience apparente. » Mais l’agonie va durer six jours. « Ce devait être le temps du deuil, de la séparation... Ce fut le temps du désastre, du cauchemar et de la douleur. »

Cela se veut un plaidoyer pour l’euthanasie. On en retiendra d’abord l’aveu, et la preuve concrète, que la loi Leonetti est une loi d’euthanasie. En quelque sorte une loi d’euthanasie sale, qui permet de faire mourir de soif, alors qu’une loi d’euthanasie propre aurait permis de faire mourir Hervé instantanément. Comme si l’euthanasie sale justifiait l’euthanasie propre.

On remarque aussi l’énorme hypocrisie qui consiste à considérer Hervé comme une personne capable de compréhension alors qu’il est inconscient. Me Antonowicz veut sans doute dénoncer l’hypocrisie de la loi Leonetti. Mais le meurtre délibéré et sans sommation est pire que l’hypocrisie.

Commentaires

  • Il apparait de plus en plus que l'affaire Sébire est une manipulation a grosses ficelles. Certains se crééent un fonds de commerce avec ce qu'ils peuvent.
    Mr Antonievicz a tout l'air d'un de ces escrocs qui pratiquent le chantage à l'émotion, ce ne sont pas eux qui voient mourrir leur proches.
    La réponse à leur faire est celle de la foi et de l'amour, on ne supprimera pas la souffrance par l'assassinat légalisé.
    Mourrir est innévitable, mais par son sacrifice ultime le Christ a annulé l'injustice qui lui est liée. La mort n'est incompréhensible que pour ceux qui n'ont pas d'espérance dans l'amour divin.

  • C'est exactement la même hypocrisie qui a conduit à légaliser l'avortement médicalisé (et accessoirement remboursé par la Sécu), face à l'avortement clandestin, "sale" par nature.

    Comme toute solution d'aide aux mères en détresse était occultée en ces temps-là (et l'est toujours d'ailleurs), toute solution d'aide aux patients en fin de vie l'est en nos temps.

    Une sale impression de déjà-vu.

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