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Persépolis à Beyrouth

Le dessin animé Persépolis a été interdit au Liban par la Sûreté générale. Car le chef des services de sécurité, le général Wafiq Jizzini, est proche du Hezbollah, et ne veut donc pas autoriser un film qui donne une mauvaise image de l’Iran des mollahs.

Cette décision provoque de gros remous. Le ministre de la Culture, Tarek Mitri, a demandé au ministère de l’Intérieur de faire lever cette interdiction, soulignant qu’aucun des critères de censure ne pouvait s’appliquer au film.

« Cette décision est d’autant plus ridicule que l’on peut trouver au Liban, et notamment dans la banlieue sud (de Beyrouth, contrôlée par le Hezbollah), des copies de ce film vendues deux dollars ! », s’exclame Bassam Eid, le directeur de production de la société qui doit le diffuser. « J’ai acheté deux copies dans la banlieue sud et dans le camp de Sabra et Chatila et remis l’une d’elles au ministre Tarek Mitri », ajoute-t-il. Contacté par l’AFP, Tarek Mitri a confirmé qu’il a en effet vu le film grâce à cette copie...

Addendum. Dans l'après-midi, la Sûreté générale a fait savoir que le ministère de l'Intérieur avait "décidé d'autoriser la diffusion du film".

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