Nicolas Sarkozy, ulcéré par la décision du Conseil constitutionnel sur la rétention de sûreté, demande à la Cour de cassation… comment on peut faire pour la contourner…
« L'application immédiate de la rétention de sûreté aux criminels déjà condamnés reste un objectif légitime pour la protection des victimes », a déclaré David Martinon. Le président de la République a donc demandé au premier président de la Cour de cassation Vincent Lamanda « d'examiner la question et de faire toutes les propositions nécessaires pour l'atteindre. »
Voilà encore une première.
« C’est une décision ahurissante, unique dans l’histoire de la Ve République, souligne Laurent Bedouet, le secrétaire général de l’USM. Jamais un président n’a demandé au président de la Cour de cassation comment contourner une décision du Conseil constitutionnel. »
« Une disposition déclarée anticonstitutionnelle ne peut être promulguée ni mise en application », dit l’article 62 de la Constitution, et les décisions du Conseil constitutionnel « ne sont susceptibles d’aucun recours et s’imposent aux pouvoirs publics et à toutes les autorités administratives et juridictionnelles ».
Le président de l’association des avocats pénalistes, Yves Le Borgne, apparaît plus mesuré que l’USM, mais le résultat est le même : « Il n’est pas choquant que le chef de l’Etat puisse réclamer un avis consultatif de la Cour de cassation, dit-il… sauf s’il s’agit d’utiliser une grande institution contre une autre. Dans ce cas, ce serait de la folie. » Or c’est bien de cela qu’il s’agit.
Commentaires
Tout compte fait, je me demande si Nicolas ne ferait pas mieux de s'occuper uniquement de Bruna, ou Carla, je ne sais plus.
Il suffit de rétablir la peine de mort, c'est plus humain que de prolonger sans jugement la détention de personnes qui ont toujours espoir de sortir un jour ou de prétendre les "soigner".Les sanctions pénales ne sont pas des soins mais des punitions sinon, ces personnes doivent aller à l'hôpital psychiatrique si leur cas relève de la médecine.