Pierre Boussel, alias Pierre Lambert, est mort hier à l’âge de 87 ans. Il était la principale figure du trotskisme en France, dans sa version la plus « pure », celle qui consiste à agir discrètement, sous pseudonyme, pour infiltrer les organisations syndicales, les associations, les partis politiques (stratégie de l’entrisme). Cela va jusqu’au culte du secret. Le grand public n’a jamais entendu parler de l’Organisation communiste internationaliste (OCI) avant qu’on découvre que Lionel Jospin en avait fait partie et que les affaires de l’UNEF mettent en évidence que l’OCI avait pris le contrôle de l’UNEF après 1968. Curieusement, alors que les vrais chefs de cette tendance du trotskisme n’apparaissent jamais au grand jour (c’est la même chose à Lutte ouvrière), Pierre Boussel dit Lambert s’était présenté à l’élection présidentielle de 1988. Il est vrai que l’organisation était alors en crise, avec le départ, depuis 1981, de nombre de ses cadres vers le parti socialiste au pouvoir. La principale réussite de l’OCI a été son implantation au syndicat FO, où rien ne se fait sans l’aval des lambertistes. Un des enfants de Pierre Lambert était François Boussel, secrétaire général du syndicat FO des journalistes (mort en 1998).
Commentaires
Et Carlos est mort aujourd'hui !
Comme quoi, ce ne sont pas toujours les meilleurs qui s'en vont...