L’extrême gauche italienne, qui d’habitude n’est pas avare de ses critiques envers le pape, surprend les médias par un concert d’éloges de ce qu’a dit Benoît XVI à l’occasion de la semaine sociale des catholiques italiens. Au milieu de considérations sur les urgences éthiques et sociales du monde d’aujourd’hui, le pape a souligné que « lorsque la précarité du travail ne permet pas aux jeunes de construire leur famille, le développement authentique et complet de la société est sérieusement compromis ».
« A force de prier saint Précaire, le miracle est arrivé, le pape est de notre côté », s’est exclamé le ténor communiste « refondateur » Francesco Caruso.
Cette extrême gauche italienne est vraiment stupide. Parce qu’elle organise avec des syndicats des manifestations contre le travail précaire, et demain contre un projet de loi sur les retraites et la protection sociale, elle croit que le pape la soutient en parlant ainsi. Mais son propos s’inscrit tout naturellement dans la doctrine sociale de l’Eglise, et comme le fait remarquer le président des semaines sociales, Mgr Miglio, on n’a pas le droit d’instrumentaliser le propos : le pape parle du travail en rapport avec la famille, ce qui n’est pas le cas des gauchistes.
C’est comme si la gauche française avait chanté les louanges de nos catholiques sociaux au XIXe siècle... La gauche française n’était pas si stupide, elle voyait bien que le dessein des catholiques sociaux n’était pas du tout le leur.