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Un rebondissement de taille dans l’affaire Gautier-Sauvagnac

La justice a ouvert une enquête préliminaire sur des retraits suspects de 5,6 millions d’euros en liquide, dans les caisses de lUMM (la plus puissante fédération du Medef) par son président Denis Gautier-Sauvagnac.

Mystère... Mais des enquêteurs suggèrent qu’une partie de cette somme, qui pourrait en fait être deux ou trois fois plus élevée que le montant estimé, aurait pu alimenter les caisses des syndicats.

Le soupçon s’appuie naturellement sur le fait que Denis Gautier-Sauvagnac est aussi le négociateur en chef du Medef avec les syndicats.

Il ne peut qu’être renforcé par le tollé qu’il entraîne de la part des confédérations, vexées, offusquées, scandalisées qu’on ose les mettre ainsi en cause...

Il est significatif que ces confédérations n’opposent strictement aucun argument. Elles se contentent de crier... tout en cherchant à détourner l’attention en exigeant tout à coup l’ouverture de négociations sur la représentativité syndicale, dont elles sont désormais aussi farouchement partisanes qu’elles y ont été opposées pendant 40 ans (depuis que leur monopole a été gravé dans la loi)...

La CFTC reste toutefois en retrait. Elle est restée silencieuse, et son président, Jacques Voisin, interrogé par l’AFP, déclare que s’il est nécessaire d’aborder la question de la représentativité syndicale, ce n’est « pas l’urgence », et qu’il est important de faire d’abord la lumière sur l’affaire Gautier-Sauvagnac.

Une question que je me pose, mais qui doit être très naïve puisque je ne la vois posée nulle part, c’est : comment est-il possible qu’il y ait des millions d’euros en liquide dans une caisse patronale ?

Commentaires

  • Cette affaire prouve la faillite de la gestion paritaire.

    Installée depuis 1945, cette gestion est aujourd'hui totalement dévoyée, syndicats de patrons et de salariés, bien loin de s'affronter, se sont partagés le gâteau.

    Ainsi, pour travailler dans telle caisse, il faut avoir la carte de la CGT, dans l'autre, c'est la carte FO, et dans une autre, la carte du MEDEF, et ainsi de suite.

    Ce sont les français qui font les frais de cette couche qui n'a plus lieu d'être. Un piste de réforme : la liberté. Liberté de choisir une caisse (privée) comme on choisit une banque, ou une compagnie d'assurances, et de lui confier le soin de gérer toutes nos cotisations sociales (retraite, maladie, vieillesse, veuvage, etc.)

    La gestion serait transparente, et on en finirait avec ces mallettes de billets qui virevoltent. Ces gens n'ont plus lieu d'être.

  • Bonne question effectivement.... Alors que plusieurs Branches professionnelles ont signé des accords paritaires pour organiser le financement du paritarisme (Organisations patronales et salariales), l'UIMM avait toujours fait part de son refus de tels accords. En tout cas, cela sort juste au bon moment.

    Je rejoins Ysengrin sur la faillite de la gestion paritaire. Exemple sur la Sécurité sociale, les partenaires sociaux, MEDEF en tête, demandent théoriquement une liberté de gestion mais n'ont aucun courage et sont bien trop contents de laisser l'Etat prendre les mesures successives pour sauver le système.

    Cela dit, je ne suis pas hostile à l'idée de gestion paritaire et de solidarité par Branche professionnelle plutôt que laisser les Groupes de banque et d'assurance prendre se marché. Mais se pose réellement la question de la représentativité de ces organisations. Un syndicalisme de professionnels déconnecté des réalités mais assez intéressé pour avoir un place au Conseil d'Orientation des Retraites, au Conseil économiques et sociales, à l'AGIRC ou notre 1er Ministre nous annonce une "reflexion" sur les avantages familiaux occtroyés en matière de retraite y compris - semble t'il - pour le régime de base (si cela s'avère, c'est l'absurdité économique du systéme qui par idéologie antil-famille détruit les fondements mêmes du système de répartition puisque les actifs financent les retraités. A moins que l'immigration choisie nous sauve...). C'est un triste millieu.

  • l semblerait que se soit une affaire qui dure déjà depuis longtemps et qui n'ai lésé personne, sauf le fisc. Pas mal de personnes y trouvaient leur compte et la question que je me pose est pourquoi maintenant ?, alors des 'insiders' sont actuellement trés embarrassés.

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