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Les députés votent pour le protocole anti-français

Les députés ont voté hier à une très large majorité la ratification du protocole de Londres. C’est une nouvelle atteinte à la langue française et à la francophonie.

Ce protocole prévoit que les brevets soient déposés dans l’une des trois langues officielles de l’Office européen des brevets (OEB) : anglais, français et allemand, et supprime l’obligation de les traduire dans chacune des langues des 32 pays membres.

Les partisans du protocole insistent naturellement sur les « coûts » de traduction qui seront ainsi réduits ou supprimés, et n’hésitent pas à prétendre que c’est une avancée de la francophonie, puisque le français devient une des trois langues officielles de l’OEB.

En réalité, le protocole consacrera la suprématie de l’anglais au point d’en faire un quasi monopole. Le Comité contre le protocole de Londres, présidé par Claude Hagège, a expliqué que la ratification « reviendrait à admettre, en réalité, l'usage de l'anglais en droit français et serait très dangereuse pour la pérennité de la langue française comme langue scientifique, technique et commerciale ». Si actuellement 100% des brevets sont traduits en français, « la part de la francophonie passerait à 7% ». Car à l'heure actuelle 70% des brevets sont déposés en anglais, 23% en allemand et 7% en français.

Cela dans un premier temps, car la logique de la non-traduction est naturellement que tous les auteurs de brevets seront conduits à les déposer en anglais.

L’UMP et le PS ayant décidé de voter en faveur de la ratification du protocole (approuvé par le gouvernement le 24 août dernier), l’issue du vote ne faisait aucun doute. Il est étrange, dès lors, que pas moins de trois membres du gouvernement soient venus à l’Assemblée nationale défendre le texte. C’était sans doute histoire de souligner que le gouvernement tient énormément à accomplir ce forfait contre la langue française. Il y avait là Hervé Novelli, Jean-Pierre Jouyet, et Valérie Pécresse, celle-ci n’hésitant pas à en appeler à « l’esprit des Lumières », qui « doit être rallumé », ce qui ne manque pas de sel quand on se souvient qu’à l’époque des Lumières toute l’Europe intellectuelle s’exprimait en français...

Dans un communiqué, Jean-Marie Le Pen souligne que ce protocole « qui conduira à ce que la quasi-totalité des brevets européens soient rédigés exclusivement en anglais, et à ce que ces brevets non traduits soient officiellement opposables en justice (ce qui fait de l’anglais une langue du droit français) ». « Comment cette Assemblée peut-elle encore se dire nationale ? » s’exclame-t-il, avant de demander : « A quand l’abrogation de la loi Toubon ? Puisqu’on prépare une réforme constitutionnelle, va-t-on ajouter à l’article 2 de la Constitution que si la langue de la République est le français, la langue des affaires, sur le territoire français, est l’anglais ? »

Commentaires

  • Je sors d'une conférence de presse qui se tenait à Elancourt dans les nouveaux locaux d'EADS defence & security où j'ai pu constater l'affligeant renoncement de nos élites à défendre notre langue. Il était cocasse de voir Louis Gallois Président d'EADS et ancien patron de la SNCF, répondre intégralement en anglais à des journalistes français et à des correspondants étrangers qui faisaient pourtant l'effort de poser leurs questions en français. Le résultat est que le patron d'Airbus parlait comme un enfant de 5 ans n'arrivant à exprimer aucune subtilité et aucune réelle réflexion dans cette langue des affaires comptant au plus 200 mots de vocabulaire.
    On arrive à des situations ubuesques dans les entreprises dites mondiales et certains secteurs industriels comme la défense où dans des réunions regroupant uniquement des Français les intervenants s'expriment en anglais de "cuisine" car c'est désormais la norme et que plus personne n'ose réagir.
    Le protocole de Londres n'est qu'une étape de plus vers la dictature mondialiste de la consommation et de l'uniformisation, la Novlangue est un des outils pour asservir et formater les coeurs et les esprits.
    Résistons!

  • C'est encore une bataille (gagnée) de l'entreprise de destruction de notre identité française. Je note que UMP et PS ont voté la ratification du protocole. Je ne sais pas ce qu'a fait le groupe ITS, mais je présume qu'il a dû voter contre.

    Une France métissée, islamisée, parlant un mauvais anglais et abrutie par un consumérisme de masse et des médias débilisant, voici l'avenir auquel l'UMP et le PS nous vouent.

    Ce n'est pas enthousiasmant, gardons cependant l'espoir, et votons bien aux prochaines européennes...

  • Bof, avec bruxelles et notre gouvernement, on ne pouvait s'attendre à grand chose. Par contre un point me sidère: vous vous inquietez de l'Anglais? Pas de l'Arabe? Pourtant cette dernière est la seconde langue parlée dans notre pays (suffit de se balader en ville, prendre les TC pour s'en rendre compte). Et la France métissée et islamisée ne parlera pas Anglais, mais Arabe. Et le pire est ce sentiment d'impuissance que l'on a lorsque ils se mettent à parler entre eux, et que l'on n'y comprend rien...Et il peut dès lors être facile de cracher sur nous et ce en public, sachant que personne n'y comprendra rien à rien. L'anglais pose un peu moins problème, sachant que l'on peut toujours capter plus ou moins selon le niveau de connaissance, et que ce sont pas les anglais s'installant chez nous qui vont nous cracher dessus. Cela dit, je suis bien évidemment contre l'anglicisation linguistique de notre belle et doulce Gaule.

  • Ce Gouvernement me fait mal...
    J'ai un collègue extrèmement compétent dans son travail (je suis ému en le voyant travailler) qui parle allemand mais pas anglais. Dans un Groupe ou l'on parle de plus en plus anglais, je vois sa souffrance et l'isolement qu'il subi de ce fait, de son désarroi et de sa fragilisation à 52 ans dans une entreprise française...

    Je note aussi que l'on se croirait revenu en plein XIXème siècle à la naissance du capitalisme triomphant, ou les députés légitimistes catholiques faisaient voter des lois sociales bien avant le marxisme. La défense de l'idée nationale est vraiment une saine protection conforme à la nature de l'homme.

    Je note aussi que les syndicats CGC, CFTC et CGT ont mené un juste combat pour notre langue dans la vie professionnelle. Dans une revue juridique récente un professeur de droit très engagé à gauche à descendu sans langue de bois la jurisprudence de la CJCE qui impose contra legem, l'anglais comme langue unique de l'UE.

    Idem, pour le travail du dimanche. Pendant la campagne présidentielle, j'ai écouté un débat sur France-Culture entre un prétre, un inspecteur du travail CGT et Estrosi (présenté comme très proche de NS). La défense de ce dernier du travail du dimanche avait de quoi glacer le sang. Véritablement l'homme réduit à une machine économique sans réflexion sur l'idée de savoir s'il faut sacrifier une moitié de la population au désir de consommation des cadres bobos qui s'enuient. L'inspecteur du travail CGT a défendu avec conviction (et plus que le prétre), le droit de se retrouver en famille et de la non-réduction de l'homme à une machine économique.

    La destruction de toute structure de civilisation va trouver sur certains points des alliances surprenantes, si on les analyse de façon idéologiques, mais qui relève en fait de la simple défense d'un ordre juste (comme dirait St Thomas d'Aquin) et humain. C'est à contrario ce que démontre "l'ouverture" de NS. C'est aussi le sens de la doctrine sociale de l'Eglise.

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