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14e dimanche après la Pentecôte

« Nul ne peut servir deux maîtres ; car ou il haïra l’un et aimera l’autre ; ou bien il s’attachera à l’un et méprisera l’autre : vous ne pouvez pas servir Dieu et Mammon. »

C’est l’un des rares cas où un mot utilisé par Jésus dans la langue araméenne n’est pas traduit. En l’occurrence, c’est parce qu’il s’agit de la personnification de ce qu’il signifie. « Mammon est un mot syriaque qui veut dire richesses », avait remarqué saint Jérôme. Et saint Augustin constatait que le même mot existait en langue punique, avec le sens de gains, bénéfices.

Sainte Françoise Romaine, dans sa vision de l’enfer, voit Mammon comme un des trois princes qui commandent sous Lucifer. (Naturellement il préside aux péchés que fait commettre le désir de richesses.)

Mammon, ce n’est donc pas « l’argent », comme le disent les mauvaises traductions. C’est l’esprit de possession et de lucre, qui éloigne de Dieu, qui est le contraire de la voie chrétienne puisqu’elle consiste à prendre et non à donner, à voir son profit et non le bien des autres. La voie de Mammon est l’avidité à posséder, elle conduit au néant. La voie chrétienne va jusqu’à la dépossession de soi, elle conduit à l’amour.

Jésus dit bien que Mammon est un maître. Il est le maître tyrannique de ceux qui se font ses esclaves, et celui qui le sert ne peut pas servir Dieu qui est Gratuité.

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