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Les « sans-papiers » de Lille

Les tribunaux administratifs ont commencé hier à étudier les recours contre les arrêtés de reconduite à la frontière de 86 étrangers en situation irrégulière interpellés le 1er août dans le parc de la Bourse du travail de Lille. C’est le nouveau feuilleton immigrationniste de l’été. On arrête des clandestins, les lobbies crient très fort contre la « rafle », et tout cela pour rien. L’opération ne sert que la propagande gauchiste.

En tout, ce sont environ 120 clandestins, essentiellement algériens et guinéens, qui ont été interpellés le 1er août, alors qu’ils faisaient une grève de la faim dans le parc, où ils s’étaient installés (où on les avait installés) avec des tentes, le 25 juillet.

Sur les 120, 86 ont été placés en rétention et devaient être « reconduits à la frontière ». Mais 66 d’entre eux ont été remis en liberté par le juge des libertés et de la détention, qui refusait la prolongation de leur rétention demandée par la préfecture.

 La justice statue donc sur les dossiers de clandestins qui pour la plupart sont dans la nature... Quant à ceux qui sont restés en rétention, il y en a à Lille, à Toulouse, à Rennes, à Bordeaux...

Hier, à Lille, cinq recours ont été rejetés. A Toulouse, trois ont été rejetés, un a été accepté.

Selon l’avocate de plusieurs d’entre eux, les procédures d’interpellation, de placement en garde à vue ou en rétention ont été « bâclées » et présentaient des « irrégularités flagrantes ». Ce qui expliquerait le nombre de remises en liberté. A chaque fois, on entend ce genre de propos. Il est probable qu’il en soit effectivement ainsi, et dans ce cas, dans ces cas qui sont devenus habituels, il est légitime de soupçonner que ces irrégularités sont commises à dessein.

Pendant ce temps-là, les clandestins poursuivent leur grève de la faim dans le parc lillois. Il y a ceux qui n’avaient pas été interpellés, des nouveaux, et ceux qui ont été libérés et reviennent... Et comme ils observent réellement une grève de la faim, les pompiers doivent chaque jour en transporter un certain nombre vers les hôpitaux. Une situation, dit l’AFP en termes choisis, qui « engendre parfois tension ou lassitude, les pompiers évoquant des manœuvres répétitives et le Samu reconnaissant des difficultés »...

Cela s’appelle une politique de gribouille.

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