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Des explications de Mgr Amato

A lire sur le site de Sandro Magister, Chiesa, une longue et très intéressante interview de Mgr Angelo Amato, secrétaire de la congrégation pour le doctrine de la foi, à propos du récent document sur l’Eglise, et du motu proprio sur la messe. En voici quelques extraits.

Sur le « subsistit in » :

Ce changement de terme n’est pas et ne peut pas être interprété comme une rupture avec le passé. En latin, "subsistit in" renforce "est". Le fait de subsister de manière continue implique une substantielle identité d’essence entre Eglise du Christ et Eglise catholique. Avec l’expression "subsistit in", le Concile a voulu indiquer que la l’Eglise du Christ était unique et non multipliable. L’Eglise existe en tant qu’objet unique dans la réalité historique. Mais en même temps, le "subsistit in" exprime aussi le fait que, hors de l’ensemble formé par l’Eglise catholique, il n’y a pas un vide ecclésial absolu, mais que l’on peut trouver "de nombreux éléments de sanctification et de vérité… qui en tant que dons propres à l’Eglise du Christ favorisent l’unité catholique".

A propos des communautés chrétiennes auxquelles on ne peut pas donner le nom d’Eglises :

C’est douloureux, je le comprends mais, comme l’affirme le Concile, ces communautés n’ont pas conservé la succession apostolique dans le sacrement de l’Ordre, se privant ainsi de l’un des éléments essentiels qui constituent une Eglise. En raison de l’absence du sacerdoce ministériel, ces communautés n’ont donc pas conservé la substance authentique et entière du mystère eucharistique. Pour cette raison, selon la doctrine catholique, elles ne peuvent pas être appelées "Eglises" au sens propre.

Q. – Cela vaut aussi pour la communion anglicane?

R. – Oui.

A propos de la prière pour la conversion des juifs, dans le missel de 1962 :

Q. – Excellence, le motu proprio "Summorum Pontificum" a été accusé par certains d’être anticonciliaire parce qu’il donne pleinement droit de cité à un missel dans lequel on prie pour la conversion des juifs. Est-il vraiment contraire à la lettre et à l’esprit du Concile de dire cette prière?

R. – Sûrement pas. A la messe, nous catholiques prions toujours, et en premier, pour notre conversion. Et nous nous frappons la poitrine à cause de nos péchés. Ensuite, nous prions pour la conversion de tous les chrétiens et de tous les non-chrétiens. L’Evangile est pour tous.

Q. – Mais on objecte que la prière pour la conversion des juifs a été rendue définitivement dépassée par celle dans laquelle on invoque le Seigneur afin qu’il les aide à progresser dans la fidélité à son alliance.

R. – C’est Jésus lui-même qui affirme, dans l’Evangile selon saint Marc: "Convertissez-vous et croyez à l’Evangile" et ses premiers interlocuteurs étaient ses concitoyens juifs. Nous chrétiens ne pouvons pas faire autre chose que proposer à notre tour ce que Jésus nous a enseigné. Dans la liberté et sans rien imposer, évidemment, mais également sans autocensure.

Voilà qui répond clairement non à la suggestion du cardinal secrétaire d'Etat de supprimer cette prière sous prétexte qu’elle « inquiète » certains lobbies juifs.

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