Communiqué de Jean-Marie Le Pen
Le président de la République a certes le droit de préparer une réforme du fonctionnement des institutions.
Mais on remarque que le comité chargé d’y réfléchir va travailler au même moment que la conférence intergouvernementale chargée de rédiger le nouveau traité européen.
Qu’on le veuille ou non, cette insistance à parler de la Constitution française ces temps-ci apparaît comme un rideau de fumée destiné à détourner l’attention des Français sur le fait que se prépare la mise en application de la Constitution européenne qu’ils avaient rejetée par référendum.
S’il ne porte plus le nom de Constitution, le nouveau traité européen en garde les caractéristiques essentielles : il réduit la Constitution française au rang de charte provinciale.
Si l’on veut pouvoir continuer de parler d’une Constitution française, au sens de charte fondatrice d’un Etat souverain, il faut d’abord réformer, ou plutôt rejeter, le nouveau traité européen.