Maximin était un notable, proche de la famille de Béthanie et l'un des soixante-douze disciples du Seigneur. Il connaissait donc bien Lazare, Marthe et Marie, et il les accompagna lors de leur traversée. Il commença à évangéliser Aix-en-Provence aidé de Marie-Madeleine. Pour célébrer la messe et prier avec elle et les tout premiers chrétiens, il avait construit en dehors de la ville, dans un endroit solitaire, un tout petit oratoire qui ne pouvait guère contenir plus de 10 à 12 personnes, l'oratoire de Saint Sauveur.
Puis Marie-Madeleine le laissa à son apostolat pour se retirer dans la solitude de la Sainte Baume. Le jour où elle sentit qu'elle allait mourir, elle descendit dans la plaine, retrouva Maximin qui venait à sa rencontre, qui lui donna la communion et l'ensevelit. Il demanda à avoir sa sépulture près de la sienne, ce qui fut fait.
Il mourut le 7 juin, jour où l'on célèbre sa fête [mais elle est indiquée au 8 juin tant dans le nouveau calendrier que dans l'ancien]. Ce jour-là, dans la liturgie d'Aix, au début de l'évangile on lisait le passage de Saint Luc: « Après que le Seigneur eut choisi les douze apôtres, il désigna encore soixante-douze disciples; et il leur dit: Dans toutes les maisons où vous entrerez, dites d'abord: La paix soit à cette maison. » C'est ce qu'illustre le bas-relief qui orne le centre du somptueux sarcophage que les fidèles lui offriront au IIIe ou IVe siècle, dit aussi sarcophage de sainte Marcelle, où on le voit recevant sa mission du Christ, les bras ouverts dans l'attitude de l'orant.
(Lu sur le site de l’Association de soutien à la tradition des saints de Provence, qui ajoute à propos de l’oratoire de saint-Sauveur :
Les habitants d'Aix avaient tant de vénération pour cet endroit tout près duquel se trouvait le baptistère, que c'est autour de cet oratoire qu'ils vinrent s'installer après le départ des sarrasins. Ils formèrent un bourg qui prit de l'importance. La nouvelle cathédrale d'Aix y fut construite et englobait l'oratoire. Elle fut consacrée en 1103 sous le vocable de Saint Maximin et Sainte Marie Madeleine.
La Révolution de 1789 l'épargna.
Et aujourd'hui ?
ll n'en reste plus rien: il a été détruit en 1808 alors que Mgr Champion de Cicé était Archevêque d'Aix et Arles, pour la simple raison que, intégré à l'intérieur de la cathédrale, il obstruait la vue d'un des bas-côtés! Seule une inscription en garde le souvenir.)