« Il est pour nous manifeste que la situation humanitaire se détériore régulièrement et frappe aujourd’hui, d’une façon ou d’une autre, tous les Irakiens, directement ou indirectement », déclare le directeur des activités du Comité international de la Croix-Rouge , Pierre Krähenbühl. La moitié des médecins a fui le pays, et de nombreux blessés ont tendance à ne pas se faire soigner par peur d’être enlevés. « La souffrance que les hommes, les femmes et les enfants d’Irak ressentent actuellement est insupportable et inacceptable. »
C’est en 1995 que, découvrant l’effroyable situation sanitaire en Irak, due à l’embargo américain, Jany Le Pen décida de fonder SOS Enfants d’Irak. Cet embargo a été la cause de la mort de 1,5 million d’enfants entre 1991 et l’invasion américaine. C’était déjà « insupportable et inacceptable ».
Cela fait 16 ans que les Américains ont commencé à se rendre coupables de crime contre l’humanité dans ce pays.
« Protéger la population civile irakienne est une priorité majeure et devrait être la priorité de chacun », dit Krähenbühl. Mais la priorité des Américains était de détruire l’Irak de Saddam Hussein, coupable d’être en 1990 le pays le plus prospère et le plus avancé des pays arabes, notamment en matière d’éducation et de soins médicaux. Le CICR prêche dans le désert.